Stratégie intégrée en matière de contrôle diligent : clé de la réussite des opérations de fusion-acquisition

En raison de changements structuraux, l’inflation se maintient à des niveaux élevés plus longtemps que prévu et les prix des intrants de base ne changent pas. Comme les contrôles diligents se fondent sur des données historiques, il peut être difficile de prévoir l’avenir en se fiant uniquement au rendement antérieur. Il faut faire preuve de plus de vigilance à l’égard de l’évolution des dépenses et d’objectivité face aux synergies potentielles.
Compte tenu des pressions inflationnistes persistantes, les taux d’intérêt risquent de rester élevés pendant encore un moment. Même si nous prévoyons une baisse des taux d’intérêt dans les prochains mois, nous ne nous attendons pas à retrouver les taux extrêmement bas enregistrés par le passé. De ce fait, les coûts de financement demeureront élevés et la marge d’erreur des opérations potentielles restera faible.

Les taux d’intérêt élevés se traduisent aussi par une augmentation des coûts de renonciation. Lorsque le capital est plus cher, les conséquences des mauvaises décisions d’investissement se font davantage sentir. Les investisseurs et les prêteurs doivent évaluer plus attentivement leurs décisions, en tenant compte non seulement de l’acquisition ou de l’investissement potentiel, mais aussi en plus des autres options d’investissement.

L’incertitude économique, y compris les pressions inflationnistes structurelles, les politiques monétaires restrictives, les risques menaçant la croissance ainsi que la possibilité d’une récession imminente, demeure de grandes préoccupations. Les conflits géopolitiques renforcent également ce climat d’incertitude. Les investisseurs et les prêteurs doivent bien prendre en compte ces tendances macroéconomiques et leur incidence sur les risques propres à l’entreprise.

Comme les technologies continuent d’évoluer à un rythme toujours plus rapide, les investisseurs et les prêteurs se doivent d’accorder une attention particulière à la transformation numérique. Ils doivent non seulement évaluer la nécessité d’investissements supplémentaires dans les technologies et la formation, mais surtout, les effets des changements technologiques sur la compétitivité. De plus en plus, ils devront aussi prendre en compte la capacité d’une entreprise à s’adapter efficacement aux avancées technologiques à venir et à maintenir son avantage stratégique.

Les parties prenantes, y compris les prêteurs et les autres bailleurs de fonds, analysent scrupuleusement les décisions d’investissement et tolèrent moins le risque. Les tendances susmentionnées sont ainsi accentuées puisqu’elles s’attendent à une meilleure gestion des risques ainsi qu’à un rendement supérieur des investissements alors que les principaux décideurs sont confrontés à une grande incertitude. Par conséquent, les investisseurs et les prêteurs doivent combler les lacunes informationnelles pour optimiser le processus décisionnel.