Au cours des dernières années, de plus en plus de sociétés de capital-investissement et de portefeuilles de placement étrangères, provenant principalement des États-Unis, ont pénétré le marché canadien. Au Canada, de 2016 à 2021, les sommes investies par les sociétés de capital-investissement américaines sont passées de 13,5 milliards de dollars à 33,8 milliards de dollars et le taux de participation total des investisseurs américains est passé de 42 % à 56 %.
Figurent parmi les nombreuses raisons pour lesquelles les sociétés de capital-investissement étrangères sont attirées par le Canada : sa proximité géographique avec les États-Unis, la valeur de son dollar, les incitatifs fiscaux et crédits d’impôt qui y sont offerts ainsi que sa stabilité politique.
Or, ce qui distingue vraiment le Canada des autres pays est un environnement propice aux affaires, un nombre restreint de barrières à l’entrée et un fardeau administratif relativement faible lorsqu'on le compare à celui des États-Unis et des pays d’Amérique du Sud, d’Asie et d’Europe.
Cependant, même si le fardeau administratif n’est pas aussi lourd au Canada qu’ailleurs dans le monde, comprendre l’environnement réglementaire et les activités commerciales de ce pays peut s'avérer compliqué si aucun membre de votre équipe ne possède de connaissances en la matière.
Acquérir de solides connaissances pour percer le marché canadien
Grâce à son régime fiscal et à sa réglementation simples, le Canada est connu pour son milieu des affaires favorable. Toutefois, malgré l'apparente facilité de faire des affaires dans ce pays, de nombreuses entreprises qui connaissent bien les marchés internationaux peuvent sous-estimer les particularités du marché canadien.
Collaborer avec des spécialistes locaux donne aux sociétés de capital-investissement et de portefeuille étrangères un accès privilégié à un savoir-faire précieux qui leur permettra d'établir des bases solides au Canada et d’ainsi éviter les problèmes à long terme.
Si une société se conforme aux lois et règlements du Canada et répond aux attentes dès son entrée sur le marché, il est alors peu probable qu’elle attire l’attention de l’Agence du revenu du Canada (ARC), organisme gouvernemental fédéral chargé de l’administration des impôts ainsi que des lois et politiques commerciales. Toutefois, si l'ARC détecte une anomalie, il peut être difficile d’échapper à sa surveillance par la suite, ce qui peut grandement compliquer la conduite d'affaires au Canada.
Défis auxquels les sociétés de capital-investissement étrangères peuvent faire face
En plus d’être dans la ligne de mire de l’ARC, les sociétés de capital-investissement étrangères qui pénètrent le marché canadien peuvent être confrontées à d’autres grands défis. En voici quelques-uns :
Étant donné que les banques canadiennes sont très prudentes, les sociétés de capital-investissement étrangères peuvent avoir de la difficulté à mobiliser des fonds localement. Le simple fait d'ouvrir un compte bancaire au Canada peut présenter des défis inattendus, parfois difficiles à surmonter, par exemple l’obligation de se présenter en personne et de fournir des pièces d’identité canadiennes valides pour ouvrir un compte d’entreprise.
Par ailleurs, les banques du Canada exercent leurs activités dans un cadre réglementaire distinct. Pour obtenir du financement et réaliser des opérations bancaires, il est essentiel de retenir les services de professionnels locaux. Leurs connaissances pointues du marché peuvent aider à rationaliser les processus et à réduire les risques.
Même si le Canada possède un bassin diversifié de talents hautement qualifiés, les sociétés de capital-investissement étrangères pourraient avoir à déployer beaucoup d’efforts pour attirer ceux qui leur conviennent. Un taux d’emploi national élevé jumelé à une densité de population relativement faible peut mener à des pénuries de main-d’œuvre localisées dans certains secteurs et domaines. Pour relever ces défis, les sociétés de capital-investissement doivent comprendre les pratiques d’embauche locales et offrir une rémunération concurrentielle pour attirer les talents canadiens compétents nécessaires à leur réussite.
Prendre de l’expansion au Canada nécessite de posséder une bonne compréhension du rôle des ordres professionnels et des syndicats. Les associations telles que l’Association médicale canadienne et l’Association of Professional Engineers and Geoscientists of Alberta exercent une influence considérable dans leur secteur respectif, ce qui surprend souvent de nombreuses sociétés de capital-investissement étrangères. Or, il est primordial que celles-ci tiennent compte de la négociation des contrats avec les employés syndiqués et comprennent son incidence sur la structure des opérations et les échéances. Elles doivent absolument retenir les services de spécialistes en ressources humaines et en droit pour relever ces défis.
Le système fiscal du Canada présente des défis uniques. Les taxes indirectes, telles que celles s’appliquant aux importations, peuvent grandement influencer les résultats nets. De plus, de nombreuses sociétés de capital-investissement qui exercent des activités dans plusieurs provinces ont du mal à s’adapter au système fiscal canadien à deux paliers. La double imposition, les prix de transfert et l’impôt s’appliquant aux personnes expatriées représentent un vrai casse-tête. Pour bien planifier ses finances et se conformer, il est essentiel de comprendre ces questions fiscales
Les sociétés de capital-investissement restructurent souvent les équipes de direction et les finances pour rationaliser les opérations, ce qui améliore le rendement et favorise la croissance. De plus, elles peuvent devoir mobiliser des ressources, telles que des spécialistes locaux, des systèmes comptables et des progiciels de gestion intégrés, pour surveiller leur rendement et en rendre compte.
Êtes-vous prêt à courir le risque?
Les sociétés de capital-investissement et de portefeuille qui ne parviennent pas à surmonter efficacement ces défis courent des risques pouvant nuire à leurs activités et à leurs investissements.
Pertes de revenus, de capitaux et de réputation
Le non-respect des préférences des consommateurs canadiens, des conditions économiques et de la réglementation peut entraîner son lot de complications opérationnelles et une perte de revenus, comme ce fut le cas de l’expansion ratée très médiatisée du géant du détail Target.Échouer son expansion au Canada présente des risques importants. Les pertes financières ainsi que les atteintes à la réputation ont des répercussions tant sur les consommateurs que sur les investisseurs. Les sociétés de portefeuille moins performantes nuisent directement au rendement général de la société, alors qu'une réputation entachée peut ébranler la confiance des investisseurs et contrecarrer les efforts de financement à venir. Pour réduire les risques et assurer sa réussite à long terme sur le marché canadien, il est primordial d’adopter une approche stratégique qui tient compte des caractéristiques uniques de ce marché.
Manque de confiance du marché local
Sans le soutien de professionnels locaux, les sociétés de capital-investissement étrangères qui pénètrent le marché canadien risquent de commettre des erreurs qui mettront à mal la confiance des consommateurs locaux. Plusieurs d’entre elles seront d'ailleurs étonnées d’apprendre que le Canada et les États-Unis font partie des quelques pays où les salaires sont versés aux deux semaines, plutôt que mensuellement comme dans le reste du monde. Offrir aux talents canadiens des contrats présentant des modalités de rémunération différentes de celles qui prévalent ici ne répondrait pas à leurs attentes.Amendes et pénalités
Le non-respect des lois et des normes canadiennes peut entraîner des amendes et des pénalités, ce qui nuit encore plus aux activités et à l’expansion au pays. Par exemple, l’ARC impose des pénalités et des amendes sur les déclarations produites en retard et les paiements tardifs, les deux types de pénalités les plus fréquentes étant associées à la déclaration tardive des taxes de vente et des salaires. Les pénalités financières peuvent entraîner des problèmes opérationnels, entacher la réputation et réduire la productivité. En se conformant adéquatement à la réglementation canadienne grâce à l’aide de spécialistes locaux, les sociétés de capital-investissement étrangères peuvent axer leurs efforts sur la pénétration du marché canadien.Entrer sur le marché canadien du bon pied
Pour une société de capital-investissement étrangère, pénétrer le marché propice aux affaires du Canada peut sembler plus facile qu’entrer sur celui d’autres pays. Toutefois, si les services d'un partenaire local ne sont pas retenus, les défis peuvent s’accumuler et devenir difficiles à surmonter, en plus d'attirer l’attention de l’ARC.
Voici comment l’équipe des Services aux entreprises de BDO collabore avec les sociétés de capital-investissement pour les soutenir dans leur entrée sur le marché canadien :
Tout commence par une conversation
Si votre société de capital-investissement ou de portefeuille étrangère envisage de pénétrer le marché canadien, communiquez avec nous.
Nous discuterons des occasions qui s’offrent à vous, des obstacles que vous pourriez rencontrer et des étapes à franchir. Par ailleurs, même si la bureaucratie semble légère au Canada, les sociétés qui ne retiennent pas les services d’un spécialiste local pourraient faire face à des problèmes susceptibles de nuire à leur investissement.
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