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Tendances dans le secteur du cannabis : trois faits saillants sur la Lift & Co Cannabis Expo

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L'équipe des Services au secteur du cannabis de BDO a récemment participé à la Lift & Co Cannabis Expo à Toronto, événement canadien par excellence des consommateurs de cannabis, des professionnels, des investisseurs et des médias. L'événement comportait trois volets : une journée consacrée aux affaires réunissant divers conférenciers, un salon accueillant des exposants de produits et de services de cannabis et une journée axée sur l'acheteur au détail.

Après que le gouvernement fédéral a désigné le cannabis comme un service essentiel dans la plupart de ses territoires, le secteur du cannabis a connu un essor inattendu pendant la pandémie; ses ventes ont explosé et l'accès au financement s'est amélioré en 2020. Projetons-nous 18 mois plus tard : voilà un an que le secteur a de nouveau de la difficulté à accéder au capital, et les ventes au détail ont diminué comparativement à celles de 2020. L'optimisme perdure, mais une certaine incertitude planait à la journée de conférences. Certains participants et conférenciers ont dit des vérités qui s'imposaient probablement depuis longtemps sur l'état des choses. Voici les points saillants de la conférence.

cannabis

La réglementation a toujours été un obstacle, et les entreprises bien gérées continuent d'avoir de la difficulté à joindre les deux bouts en raison des impôts excessifs et des limites imposées sur les doses, l'emballage et le marketing, sans compter que le marché illégal ne cesse de prendre de l'expansion. Certains croient que Santé Canada ne comprend pas vraiment le secteur du cannabis, ses défis ou sa capacité à contribuer à l'économie canadienne s'il était mieux soutenu. Or, le budget fédéral de 2022 a suscité un optimisme prudent. Celui-ci proposait de lancer une table stratégique sur le cannabis afin d'acquérir une meilleure compréhension du secteur. Espérons que cet engagement ouvre la voie à un régime de réglementation équitable, même si sa mise en œuvre pourrait être longue.

Bon nombre de participants ont affirmé que le secteur devait apprendre de ses erreurs et prendre des mesures pour bâtir un avenir plus rentable. Voici deux thèmes à retenir :

  • Faire la différence entre le cannabis thérapeutique et le cannabis récréatif;
  • Aborder la menace et saisir les occasions que présentent les marchés internationaux du cannabis pour les exploitants canadiens.

Au Canada, la légalisation du cannabis a commencé par l'autorisation de la consommation thérapeutique, beaucoup d'individus voyant ce changement comme la porte d'entrée vers un marché récréatif plus grand et profitable. Cependant, plusieurs croient que le secteur est passé à côté de belles occasions dans le marché de la consommation à des fins thérapeutiques. Si les recherches nécessaires sont réalisées, que l'étape du développement de produits est suivie et que des campagnes de sensibilisation sont lancées, le cannabis thérapeutique a le potentiel d'améliorer de nombreuses vies. De plus, un segment du marché encore largement inexploité, composé de consommateurs de cannabis non traditionnel, est négligé au profit de celui du cannabis récréatif. Le secteur a peu conscientisé la communauté médicale canadienne sur le sujet, et le point de vente de cannabis moyen n'est pas très accueillant pour une personne qui n'est pas encore à l'aise avec ce produit, mais qui cherche une solution thérapeutique. La sensibilisation est le secret pour attirer de nouveaux consommateurs, car de nombreuses personnes s'y intéressent, mais des préjugés subsistent sur la consommation de cannabis.

On dit souvent du marché international, plus particulièrement de celui, insaisissable, des États-Unis, qu'il recèle de nombreuses possibilités, et beaucoup souhaitent qu'il se légalise dans un avenir proche. Toutefois, il représente une énorme menace pour le secteur canadien en raison des coûts de production très faibles des pays tropicaux, comme la Colombie, et des activités de recherche et de développement avancées de notre voisin du sud et d'autres pays. Le secteur canadien possède des connaissances approfondies en matière d'extraction et de développement de plantes hybrides et de produits qui peuvent être exploitées pour faire du Canada un chef de file du secteur mondial du cannabis.

À ce jour, peu d'entreprises de cannabis ont publié des rapports sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), mais certaines se targuent de leurs pratiques écoresponsables. Ces facteurs ont été soulevés à quelques reprises pendant la conférence, plusieurs conférenciers, dont ceux de BDO, en ayant même parlé. Il a aussi été suggéré que les facteurs ESG soient utilisés pour sortir du lot dans le marché canadien concurrentiel. Comme de nombreuses entreprises ont de la difficulté à gagner des parts des marchés de produits et du travail, il est crucial pour leur survie qu'elles se démarquent.

Les facteurs ESG : des statistiques montrent qu'une grande majorité des consommateurs et des employés préfèrent soutenir des entreprises qui se soucient de l'environnement, et les entreprises de cannabis peuvent prendre différentes mesures en ce sens. Elles peuvent, entre autres, choisir des emballages écoresponsables, améliorer la diversité au sein de leur équipe de direction et aider concrètement des collectivités locales. En outre, leurs promesses doivent être réalisables et importantes pour leurs clients et leurs employés. Ainsi, leur entreprise prospérera tout en contribuant au bien commun.

La communauté canadienne du cannabis est passionnée et chevronnée et elle a énormément à offrir aux consommateurs de cannabis thérapeutique et récréatif, tant à l'échelle nationale qu'internationale. Nous sommes impatients de voir l'évolution du secteur dans les années à venir et de participer à la prochaine conférence de Lift & Co.

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