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Comment vous assurer que vos états financiers donnent une image fidèle

Mary Mathews :

Il est essentiel de considérer les états financiers d’abord et avant tout comme un outil de communication. Ils servent à dire aux utilisateurs, aux investisseurs, ce qui s’est passé pour cette entreprise au cours de l’année et, comme il s’agit d’un outil de communication, la priorité doit être le public cible. Il faut réfléchir aux besoins des lecteurs et aux éléments qui leur sont utiles. Que recherchent-ils, quels sont leurs besoins et comment vont-ils utiliser les états financiers?

Narrateur :

Bienvenue à La comptabilité de l’avenir, un balado de BDO Canada à l’intention des dirigeants financiers qui doivent composer avec le changement tout en assurant la croissance de leur entreprise. Nous découvrirons les défis auxquels les dirigeants financiers n’ont peut-être pas eu à faire face hier, mais qu’ils devront certainement surmonter demain.

Anne-Marie Henson :

Bonjour et bienvenue à La comptabilité de l’avenir. Je suis votre animatrice, Anne-Marie Henson. J’accueille aujourd’hui Mary Mathews, associée au sein Services-conseils en comptabilité, qui fournit des services-conseils en comptabilité en plus de s’occuper des normes comptables. J’ai le plaisir de travailler avec elle presque tous les jours et de discuter avec elle de questions comptables intéressantes. Mary, rebienvenue à La comptabilité de l’avenir.

Mary Mathews :

Merci. Je suis ravie d’être ici.

Anne-Marie Henson :

Vous avez participé au balado à quelques reprises et j’ai hâte d’entendre ce que vous avez à dire sur la façon de rendre les états financiers plus pertinents et plus utiles. C’est un sujet qui me tient à cœur, alors je me réjouis de cette conversation. Commençons par un petit retour en arrière jusqu’à il y a environ 12 ans, vers 2010, 2011, alors que les normes comptables au Canada connaissaient des changements très importants. C’est à cette époque que nous avons adopté les Normes internationales d’information financière, les IFRS, ainsi que les Normes comptables canadiennes pour les entreprises à capital fermé, les NCECF, que les entreprises à capital fermé pouvaient appliquer. De grands changements sont alors survenus dans le domaine de la comptabilité et de l’information financière. Pouvez-vous nous donner un peu de contexte sur ce qui s’est passé à ce moment et ce que cela signifie pour l’information financière aujourd’hui?

Mary Mathews :

Bien sûr. Lorsque nous avons adopté les IFRS en 2010-2011, les obligations d’information ont beaucoup changé. Environ 3 000 obligations, certaines nouvelles, mais d’autres pas, faisaient partie des IFRS. Cela répondait à un réel besoin en matière d’information. C’était pertinent. Les investisseurs veulent des informations, et les normes couvrent les fondements de ces informations utiles selon les types d’opérations effectuées par les entreprises. Évidemment, l’augmentation des obligations d’information a un prix.

Je pense que les états financiers faisaient environ 38 pages en moyenne à l’époque. Avec l’adoption des IFRS, ce nombre a presque doublé, atteignant 71 pages en moyenne. Cette quantité d’information rend les états financiers longs à lire et parfois difficiles à comprendre. Il va sans dire que la situation ne fait qu’empirer lorsque de nouvelles exigences en matière d’informations à fournir doivent être satisfaites. Les préparateurs nous posent toujours la question : « Est-ce que ces informations sont utiles à nos investisseurs ou à nos prêteurs? » Cela a du mérite. Ajouter toujours plus d’informations n’est pas forcément utile, car l’arbre peut finir par cacher la forêt lorsque nous nous embourbons dans des obligations d’information lourdes et un peu excessives.

Anne-Marie Henson :

En effet, je suis bien d’accord. Je pense qu’il n’est certainement pas toujours préférable d’en rajouter, et certains diront que 40 pages d’états financiers, c’est déjà trop. C’est donc un enjeu dont il faut tenir compte lorsque nous réfléchissons à la façon de fournir des informations vraiment utiles aux lecteurs des états financiers. Pourriez-vous nous en dire plus sur les difficultés de présentation qui découlent des obligations d’information liées aux IFRS?

Mary Mathews :

Bien sûr. Du point de vue des utilisateurs et des préparateurs, ces obligations d’information se traduisent généralement par un excès de prudence. On se préoccupe plus de la conformité que de la pertinence des renseignements à inclure dans le bilan des activités de l’entreprise pour le trimestre ou l’exercice. Je crois que ce sont généralement les notes qui déroutent le plus les utilisateurs, car il faut démêler leur contenu jargonneux et répétitif pour y dénicher l’information voulue, ce qui n’a rien d’agréable. Elles fournissent une foule de renseignements utiles sur l’entreprise, mais elles sont parfois ignorées parce que trop difficiles à comprendre lorsqu’on cherche un renseignement précis.

Une des choses qui m’agacent est de voir des états financiers qui contiennent des pages et des pages d’informations sur des instruments financiers, dont on fournit l’historique complet depuis leur création, même si cela remonte à plus de dix ans. Il est donc justifié de supprimer certaines de ces informations qui ne sont plus pertinentes pour les états financiers des deux années dont il est question. Les analystes et les prêteurs préfèrent des états financiers qui établissent clairement les faits. Qu’elles soient fermées ou inscrites en bourse, les sociétés ont donc avantage à produire des états financiers faciles à consulter et aisément comparables à ceux d’autres entreprises.

Anne-Marie Henson :

En effet. Vous soulevez un bon point en mentionnant qu’il ne faut pas hésiter à supprimer des informations qui étaient pertinentes à l’origine, mais qui ne le sont plus des années plus tard, ou encore qui concernent des instruments financiers ou d’autres choses qui n’existent même plus aujourd’hui. Les préparateurs ont tendance à vouloir fournir le plus de contexte et d’informations possible, mais ce qu’on ne réalise pas, c’est qu’on dilue ainsi le contenu actuel que les investisseurs et les actionnaires pourraient réellement utiliser pour prendre des décisions. C’est donc un excellent point à retenir.

Tout cela s’est produit en 2011. Je me rappelle avoir vécu la transition aux IFRS à l’époque et avoir eu à gérer plusieurs pages supplémentaires d’informations à fournir par voie de notes. Il nous a fallu quelques années pour définir clairement ce qu’il fallait inclure et améliorer. Puis, en 2018-2019, toute une série de nouvelles normes IFRS sont entrées en vigueur. Nous sommes finalement devenus des experts de l’information financière selon les IFRS, et c’est à ce moment qu’arrivent les IFRS 9, 15 et 16. Parlez-nous un peu de ces nouvelles normes et de leur incidence sur l’information financière et les états financiers.

Mary Mathews :

Eh bien, s’il y a une chose qui ne change pas, c’est qu’il y aura toujours de nouvelles normes et des appels au changement de temps à autre. Nous savons que des modifications ou de grands changements transforment les normes d’information financière, et que chaque norme comptable, IFRS ou PCGR du Canada s’accompagne d’obligations d’information. Alors, ce qu’il est important de retenir, c’est que des changements seront toujours nécessaires et qu’il nous faudra supprimer les vieilles informations qui ne servent plus à rien ou qui ne sont plus aussi pertinentes. Nous devons garder cela à l’esprit, car nous savons que d’autres changements viendront.

Les sociétés ouvertes ont aussi des exigences réglementaires à respecter. Il y a quelques années, on réclamait plus de clarté et de transparence au sujet des mesures non conformes aux PCGR, et maintenant, ces mesures doivent être rapprochées avec l’IFRS la plus proche. Les attentes des utilisateurs et des investisseurs vont continuer d’exercer un peu plus de pression sur les équipes des finances chargées de répondre aux exigences en matière d’information et de rapports de gestion.

Anne-Marie Henson :

Oui, en effet. C’est un très bon point. Les changements dans les IFRS complexifient le rôle des responsables de l’information financière et des préparateurs d’états financiers. On doit tenir compte de ces éléments tout en se demandant si la communication de certaines informations demeure pertinente, et intégrer ce type de questionnement au processus d’information financière. J’aimerais à présent vous poser la question fondamentale : que peut-on faire pour améliorer les choses? Que peuvent faire les entreprises et les préparateurs pour que leurs états financiers soient bien clairs? Avez-vous des conseils pour les gens qui souhaitent que leurs états financiers brossent un portrait représentatif de leur entreprise et fournissent des renseignements utiles tout en respectant les obligations d’information prévues dans les normes? Comment les entreprises peuvent-elles concilier ces deux exigences qui semblent parfois contradictoires?

Mary Mathews :

Mm-hmm. Oui, je vais commencer par ce qu’on doit considérer lorsqu’on passe en revue nos informations financières, puis je donnerai quelques conseils sur la manière d’éliminer le superflu tout en respectant les exigences réglementaires. Tout d’abord, il faut voir les états financiers comme un outil de communication. Ils servent à dire aux utilisateurs, aux investisseurs, ce qui s’est passé pour votre entreprise au cours de l’année et, comme il s’agit d’un outil de communication, la priorité doit être le public cible.

Réfléchissez aux besoins et aux attentes des utilisateurs, à ce qui est pertinent pour eux et à l’utilisation qu’ils feront de vos états financiers. Si nous nous mettons à la place de ces utilisateurs et que nous gardons ce public cible à l’esprit, je pense l’ensemble des règles, des informations à présenter et des principes de base iront de soi. Il faut aussi se rappeler que les lecteurs souhaitent connaître la situation d’une entreprise précise. En adaptant l’information à la situation de l’entreprise en question, on présente aux utilisateurs un portrait fidèle de celle-ci. Je pense donc qu’il faut toujours se placer à la place des utilisateurs lorsqu’on entame ce processus.

Anne-Marie Henson :

C’est un très bon point. On commence en quelque sorte par la fin en pensant aux personnes qui liront le document et on s’assure de fournir des renseignements utiles à ce groupe, tout en respectant évidemment les normes et les exigences en matière de divulgation. Y a-t-il autre chose qui pourrait nous aider?

Mary Mathews :

Tout à fait. J’ai de nombreux conseils à donner. Il faut d’abord éviter la surcharge d’information. Je suis consciente du fait que les normes comptables sont extrêmement complexes, qu’il faut respecter des exigences minimales et que le nombre de pages ne fait qu’augmenter. Bien sûr, en tant que préparateurs, cela nous amène à nous concentrer sur la conformité plutôt que sur la pertinence. Nous jouons de prudence, car nous voulons satisfaire les auditeurs et les autorités de réglementation, mais en réalité, tous les états financiers pourraient être raccourcis d’une manière ou d’une autre. Lorsque nous décidons de ce qu’il faut conserver ou supprimer, en tant que préparateurs, nous devons faire confiance à notre jugement professionnel et suivre notre raisonnement afin de pouvoir justifier nos décisions plus tard, s’il y a lieu.

J’ai mentionné le besoin de choisir les informations en fonction de l’entreprise, ce qui sera toujours pertinent. La présentation d’explications et d’hypothèses relatives aux opérations ne représente qu’une partie du travail; il faut aussi adapter le tout à la situation précise de l’entreprise dont il est question. Par exemple, vous devez informer les utilisateurs des raisons qui font qu’une décision comptable est importante selon votre jugement professionnel. Voilà une estimation importante pour cette entreprise pour telle ou telle raison, par exemple parce que cela concerne un solde considérable au bilan. Par ailleurs, les utilisateurs doivent trouver la lecture intéressante. On ne doit pas se contenter de recopier des normes comptables rédigées dans un langage jargonneux. Il faut plutôt essayer d’élaguer le texte pour gagner du temps et rendre service à la personne qui fera le travail l’année suivante en lui évitant d’avoir à passer à travers tout ça.

Anne-Marie Henson :

Oui, j’aime ce que vous dites. Et comme toute bonne animatrice de balado, je vais rappeler à nos auditeurs un épisode précédent où Armand et Anthony Scilipoti ont dit quelque chose qui m’a marquée. Il était question du rapprochement des mesures conformes et non conformes aux PCGR et l’un de nos invités suggérait de faire lire les notes à un non-comptable pour vérifier si le langage employé était suffisamment simple. Donc, qu’il s’agisse de votre conjoint, d’un ami ou d’une autre personne qui n’a pas nécessairement de formation en comptabilité, en finance ou en information financière, faites lire le texte à cette personne pour vérifier si elle le comprend. En général, c’est un bon test pour savoir si les informations sont utiles. Cela m’a rappelé cette conversation parce qu’il y a des moments où nous voulons fournir le plus d’informations possible, mais en faisant cela, cela embrouille le message au lieu de le clarifier.

C’est donc un très bon point, tout comme votre commentaire sur l’importance de fournir uniquement des informations pertinentes pour l’entreprise concernée. Nous avons la chance d’avoir accès à tous les états financiers des sociétés ouvertes, car ces documents sont publics. Les entreprises peuvent donc se dire : « D’accord. Voyons comment telle autre entreprise du même secteur a formulé ses notes. » C’est une bonne pratique, mais il ne suffit pas de recopier le tout. Il faut se demander ce qui est pertinent et utile, puis adapter le texte aux besoins particuliers de l’entreprise concernée. Sinon, ça devient plutôt générique.

Ce sont donc de bons points. Ce que je retiens de ce processus, et même pour les clients avec lesquels j’ai travaillé pour produire leurs états financiers, c’est qu’il est très important de rester organisé. Pouvoir d’abord comprendre toutes les opérations et tous les événements qui se sont produits au cours de l’exercice et sur lesquels il faut faire rapport, et les organiser de façon logique. Donc, selon ce que vous avez vu, pouvez-vous nous donner des conseils pour aider les préparateurs dans ce processus?

Mary Mathews :

Je suis d’avis qu’il faut organiser l’information, comprendre ce qui s’est passé durant l’année, puis déterminer comment présenter au mieux les résultats. C’est vraiment important, parce qu’en tant que préparateurs, nous connaissons le contexte de chaque poste budgétaire et de tous les changements dans les résultats nets, mais un lecteur ne peut comprendre que ce qu’il voit. Il faut l’aider à assimiler l’information et expliquer le contexte. D’abord, vous pouvez communiquer l’importance relative d’une transaction ou d’autre chose en disposant les notes en conséquence. Prenons le classement implicite, par exemple. Si votre entreprise en a acquis une autre et qu’il s’agit du grand changement de l’année, vous pourriez placer la note à ce sujet au début des états financiers et repousser plus loin d’autres choses de moindre importance.

Les informations sont souvent dispersées entre les paragraphes et différentes rubriques des états financiers, mais il peut être judicieux de les regrouper en une seule section. J’aime bien organiser les informations avec des titres et des sous-titres afin de faciliter la recherche de l’information voulue et d’établir une hiérarchie uniforme des sujets. Cela aide l’utilisateur à passer en revue les états financiers et permet à l’entreprise de ne pas enfouir de données pertinentes pour l’exercice au milieu d’informations moins cruciales, mais qu’il est néanmoins nécessaire d’inclure en raison des exigences ou de l’importance relative d’un chiffre.

Anne-Marie Henson :

En effet. C’est un bon point à retenir, et je pense que nous avons vu que cela donnait de très bons résultats dans certaines circonstances. Il peut s’agir d’une acquisition d’envergure ou d’un événement dont l’incidence est si grande qu’il faut en parler en premier, même si cela a eu lieu vers la fin de l’exercice et que ça ne respecte pas l’ordre alphabétique ou chronologique du bilan. Si vous avez réalisé une acquisition d’envergure, c’est probablement la chose la plus importante pour votre entreprise au cours de l’année. Il faut absolument garder cela en tête. Y a-t-il d’autres choses qui pourraient être utiles?

Mary Mathews :

Oui, les états financiers sont souvent rédigés dans un vocabulaire complexe, mais il est possible de rendre ce langage plus simple sans omettre d’informations utiles. Nous nous retrouvons parfois à régurgiter les règles et les renseignements contenus dans les normes, et il n’y a rien de mal à reprendre certains termes techniques, mais nous pouvons essayer de les communiquer dans un langage simple. Cela garde les choses directes et concises, en plus de contribuer à raccourcir les notes et de créer de l’espace blanc pour nous reposer les yeux lorsque nous lisons à l’écran.

L’espace blanc favorise ce repos visuel. Une autre difficulté réside dans le fait que les préparateurs reproduisent parfois des sections à différents endroits pour plusieurs raisons. Une information sur une même opération peut se rapporter à deux normes différentes. Dans ce cas, nous pouvons tout simplement faire un renvoi et relier l’information entre deux notes pour aider les utilisateurs à comprendre le lien entre deux soldes ou une transaction qui touche de nombreux postes. Il est peut-être légitimement nécessaire de mentionner un sujet à plus d’un endroit des états financiers, mais dans ce scénario, je recommande de supprimer la deuxième occurrence et de simplement faire référence à la première.

Anne-Marie Henson :

Oui, j’aime beaucoup cette idée. Je l’ai parfois vue mise en pratique. J’en ai même récemment vu un bel exemple qui concernait des événements subséquents. Disons que nous avons un événement postérieur à la renégociation d’une dette ou à l’émission d’actions ordinaires. J’ai vu certaines sociétés l’inclure dans deux sections, l’une portant sur les actions ordinaires, le capital-actions, l’autre sur les événements postérieurs à la date du bilan. Mais techniquement, on pourrait simplement mentionner cet élément dans l’une des deux sections et supprimer complètement la note sur l’événement postérieur à la date du bilan, pourvu que l’information soit vraiment bien communiquée ailleurs.

Il y a donc certainement des façons de continuer à fournir les informations pertinentes sans avoir à les reproduire, car le risque devient évidemment le suivant : si un changement est apporté à la note avant la publication des états financiers, non seulement cela pourrait devenir un peu lourd sur le plan des informations à présenter, mais vous risqueriez en plus de faire une erreur en oubliant d’apporter la correction à un endroit. Vous vous retrouviez ainsi avec des états financiers inexacts. C’est donc un très bon point à retenir.

Je serais curieuse de savoir ce que vous pensez d’une chose. J’ai remarqué que certaines entreprises, dans certaines situations, ont commencé à présenter leur méthode comptable par voie de note avec le contenu de la note elle-même. Je me souviens d’avoir vu cela dans le bilan, au sujet des immobilisations ou des immobilisations corporelles. Plutôt que d’avoir la méthode comptable suivie d’une note distincte avec un historique, vous avez, dans une même note, la méthode comptable relative à l’amortissement ou aux tests de dépréciation, et l’historique tout de suite après. Est-ce une approche intéressante pour réduire le nombre de pages?

Mary Mathews :

Oui, je pense que c’est utile pour réduire le nombre de pages, mais aussi pour donner à l’utilisateur toutes les informations dont il a besoin dans une seule section, dans la mesure du possible. Vous avez la méthode comptable et la façon dont elle s’applique à l’entreprise. C’est une excellente manière d’organiser l’information, avec la note sur l’acquisition ou sur l’immobilisation, en commençant par la méthode. Voici l’effet sur mes états financiers pour l’ensemble de l’exercice et les renvois à tout événement postérieur ou à d’autres éléments liés. C’est très certainement un excellent moyen d’organiser les informations de manière vraiment utile pour les utilisateurs.

Anne-Marie Henson :

Oui, c’est vraiment bien. Cela vous évite de revenir aux pages précédentes pour vous rappeler quelle était la politique. Ce sont là de bons conseils. Comme vous le disiez, les normes de comptabilité et de présentation de l’information financière évoluent sans cesse, et je présume que les prochaines années nous réservent encore plus de changements. Selon ce que vous entrevoyez, qu’est-ce qui pourrait aider les préparateurs d’états financiers? À quoi peuvent-ils s’attendre et de quoi devront-ils tenir compte à l’avenir?

Mary Mathews :

Votre question tombe à point, puisque des changements sont entrés en vigueur au début de 2023 pour les entreprises qui appliquent les IFRS. Ils visent à aider les préparateurs à déterminer ce qu’il faut inclure dans leurs notes sur les méthodes comptables. Auparavant, il était question des informations à fournir sur les principales méthodes comptables, alors que maintenant, il est plutôt question des informations significatives à fournir sur les méthodes comptables. Il s’agit d’une nuance dont les préparateurs doivent tenir compte. Une méthode comptable peut être intrinsèquement significative même si elle ne l’est pas sur le plan quantitatif. Elle peut tout simplement s’appliquer à un élément significatif qui doit être communiqué.

Cette nouvelle façon de faire a ceci de très intéressant qu’elle précise l’exigence selon laquelle les méthodes comptables ne doivent rien obscurcir de significatif. L’angle d’approche n’est plus le même. Il n’est tout simplement plus permis de voiler des informations significatives. Voilà le changement apporté cette année, mais d’autres modifications importantes des normes de présentation des états financiers sont en cours d’élaboration. Nous en saurons davantage à ce sujet lorsque les changements deviendront officiels. D’ici à ce qu’ils prennent effet, il est toujours bon de parfaire nos pratiques, car les normes comptables ne cesseront jamais d’évoluer. Les préparateurs doivent en être conscients.

Anne-Marie Henson :

En effet. Ce sont là de bons points auxquels nous devons continuer à réfléchir. Je suis curieuse de voir l’incidence qu’aura le dernier changement sur la structure des méthodes comptables, car nous avons parfois tendance à suivre l’ordre du bilan et de l’état des résultats, même si certains éléments ne sont pas forcément très significatifs. Il sera intéressant de surveiller l’évolution des façons de faire. J’entrevois un autre aspect qui devrait évoluer d’une manière qui reste à déterminer, mais auquel il faut commencer à penser et qui pourrait nous compliquer la tâche. Il s’agit de la présentation des informations relatives aux changements climatiques. Nous prévoyons des annonces à ce sujet d’ici les prochains mois et les entreprises devront agir en conséquence dès l’année prochaine. Il ne sera pas évident de déterminer ce qui constitue des informations significatives et ce qu’il conviendra de communiquer à l’égard des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance ainsi que des émissions des champs d’application 1, 2 et 3. Les lecteurs devront avoir accès à des informations exactes et suffisamment détaillées.

La production des états financiers deviendra un peu plus complexe qu’avant. C’est un aspect à surveiller. Une fois que toutes ces normes auront été publiées, nous pourrions vous réinviter pour discuter de leurs effets sur la présentation de l’information financière.

Mary Mathews :

J’en serais ravie. Merci.

Anne-Marie Henson :

Merci à vous, Mary, pour votre temps et vos commentaires. J’espère que nos auditeurs ont trouvé notre discussion intéressante. Je les remercie d’ailleurs d’être fidèlement à l’écoute. Je m’appelle Anne-Marie Henson, et c’était La comptabilité de l’avenir de BDO. N’hésitez pas à nous faire savoir si vous avez trouvé le sujet intéressant et utile, et n’oubliez pas de vous abonner si vous l’avez aimé. En attendant, je vous dis à la prochaine fois!

Narrateur :

Merci d’avoir été des nôtres pour cet épisode de La comptabilité de l’avenir. Rendez-vous au www.bdo.ca/accountingforthefuture pour écouter les anciens épisodes et lire d’autres articles sur le sujet. Vous pouvez également vous abonner à notre balado sur Apple Podcasts, Spotify ou Google Podcasts. Pour obtenir de plus amples renseignements sur BDO Canada, visitez le www.bdo.ca.

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