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Bulletin fiscal

Réponses à vos questions sur le CELI

Guide

Depuis la création des comptes d’épargne libre d’impôt (« CELI ») en janvier 2009, des millions de Canadiens et de Canadiennes ont souscrit à un CELI. Il ne fait aucun doute que de nombreuses personnes au Canada intègrent sans problème le CELI dans leur planification financière.

Contrairement au régime enregistré d’épargne-retraite (« REER »), le CELI est un véhicule d’épargne libéré d’impôt. Il vous permet d’épargner à plusieurs fins, que ce soit l’achat d’une maison, le démarrage d’une petite entreprise, l’achat d’un nouveau véhicule ou encore le mariage de votre enfant. Le CELI est également beaucoup plus souple que le REER, car vous pouvez en retirer des fonds sans modifier votre capacité d’y cotiser de nouveau au cours des prochaines années. Le REER ne convient pas à ces objectifs d’épargne à plus court terme. Le CELI peut aussi servir à épargner en vue de la retraite. En fait, pour certains, il sera plus avantageux de disposer d’un CELI à la retraite que d’un REER, car les retraits du CELI n’auront pas de conséquences sur les prestations fondées sur le revenu.

Ce qui différencie fortement le CELI des autres régimes à impôt différé comme le REER est la façon dont les cotisations et les retraits sont gérés. Contrairement aux cotisations au REER, les cotisations au CELI ne donnent pas droit à une déduction fiscale (c’est pourquoi nous disons que le CELI est une épargne libérée d’impôt). Lorsque des fonds en sont retirés, les cotisations accumulées et les revenus gagnés ne sont pas imposables.

La suite de ce bulletin traite de plusieurs questions fréquentes sur le CELI.

Ouverture d’un CELI

Tout particulier (autre qu’une fiducie) qui a 18 ans ou plus et qui est résident canadien peut ouvrir un CELI. Cependant, dans certaines provinces et certains territoires, l’âge légal auquel une personne peut conclure un contrat (notamment ouvrir un CELI) est de 19 ans. Dans un tel cas, les droits de cotisation pour l’année au cours de laquelle le particulier atteint l’âge de 18 ans sont reportés. Comme pour un REER, vous pouvez détenir autant de CELI que vous le désirez, pourvu que vous ne dépassiez pas la limite de cotisation.

Plusieurs institutions financières proposent des CELI ainsi que des REER traditionnels et des comptes non enregistrés. Vous devriez être en mesure d’ouvrir un CELI auprès de la plupart des institutions financières, par exemple les sociétés de fiducie canadiennes, les courtiers en valeurs mobilières, les compagnies d’assurance vie, les banques, les caisses populaires et les courtiers en ligne. Lors de l’ouverture du compte, vous devez fournir à l’institution votre numéro d’assurance sociale.

Cotisation à un CELI

Le montant que vous pouvez cotiser chaque année est fonction de vos droits de cotisation pour l’année. Ces droits correspondent au total de trois montants :

  • Les droits de cotisation pour l’année. Chaque année, un plafond de cotisation précis vous est imparti. Ce plafond annuel de cotisation au CELI, en dollars, correspond à un montant qui est indexé à l’inflation et arrondi aux 500 $ près. Pour les années 2009 à 2012, le plafond annuel était de 5 000 $. En raison de l’indexation, il a été établi à 5 500 $ pour les années 2013 et 2014. Il est ensuite passé à 10 000 $ pour une année en 2015, puis a été réduit de nouveau à 5 500 $ pour 2016 à 2018. Pour 2019 à 2022, le plafond a été augmenté afin d’atteindre 6 000 $; pour 2023, il a été porté à 6 500 $ et, pour 2024, à 7 000 $. Tous les changements annuels, sauf ceux pour 2015, découlent de l’indexation. Vos droits de cotisation commencent à s’accumuler seulement l’année où vous avez 18 ans.
  • Tout retrait effectué au cours des années précédentes est ajouté aux droits de cotisation de l’année en cours.
  • Tout droit de cotisation non utilisé des années précédentes est ajouté au plafond de cotisation de l’année en cours.

Pour illustrer les règles liées au CELI, prenons l’exemple d’une personne qui avait au moins 18 ans en 2009 :

L’exemple d’une personne qui avait au moins 18 ans en 2009
Année Cotisation annuelle effectuée Année en cours – Limite en dollars à reporter
2009 4 000 $ 1 000 $
2010 3 000 $ 2 000 $
2011 5 000 $ 0
2012 4 000 $ 1 000 $
2013 5 500 $ 0
2014 5 500 $ 0
2015 0 10 000 $
2016 0 5 500 $
2017 5 500 $ 0
2018 5 500 $ 0
2019 0 6 000 $
2020 6 000 $ 0
2021 6 000 $ 0
2022 5 000 $ 1 000 $
2023 6 000 $ 500 $
Montant total reporté à 2024   27 000 $

Selon les cotisations annuelles établies dans le tableau, vous pouvez reporter le solde de 27 000 $ de droits de cotisation à 2024, ce qui porte vos droits de cotisation pour 2024 à 34 000 $ (le plafond annuel de 2024 de 7 000 $, plus les 27 000 $ reportés).

Ensuite, partons de l’hypothèse que vous retirez 1 000 $ en 2023 (et que vous n’avez pas cotisé en 2023). Cela porte vos droits de cotisation pour 2024 à 35 000 $ (le plafond annuel proposé de 2024 de 7 000 $, plus les 27 000 $ reportés de 2023 et les 1 000 $ retirés en 2023).

Calculer le plafond de cotisation du CELI peut sembler compliqué; toutefois, il y a de bonnes nouvelles. Même si vous devriez assurer le suivi de vos transactions CELI pour veiller à ne pas excéder votre plafond de cotisation, l’Agence du revenu du Canada (« ARC ») calcule les droits de cotisation des CELI d’une manière semblable à ceux des REER. Selon l’information fournie par les émetteurs de CELI, l’ARC détermine vos droits de cotisation au CELI au début de chaque année civile.

Si vous êtes un utilisateur inscrit à Mon dossier (portail libre-service offert par l’ARC qui permet aux particuliers d’accéder à leurs renseignements au sujet de l’impôt sur le revenu et des prestations dans un environnement sécurisé en ligne), vous pouvez consulter vos droits de cotisation au CELI. Ces droits sont généralement établis en fonction de votre solde au début de l’année civile. Toutefois, les émetteurs de CELI ont jusqu’à la fin du mois de février pour transmettre les dossiers de l’année précédente à l’ARC; il pourrait donc y avoir un délai avant que votre solde soit mis à jour au cours de l’année. Vous pouvez également trouver des renseignements sur vos droits de cotisation au CELI dans MonARC, application mobile sécurisée pour les particuliers.

Si vous n’avez pas accès aux services en ligne de l’ARC, vous pouvez utiliser le système électronique de renseignements par téléphone pour connaître vos droits de cotisation individuels. N’oubliez pas que ces renseignements sont accessibles de la mi-février jusqu’à la fin de décembre. Il est également possible de demander un Relevé de cotisations CELI ou un Sommaire de transactions CELI en communiquant avec la ligne générale de demande de renseignements pour les particuliers de l’ARC au 1 800 959-8281. Le Sommaire de transactions CELI indique les renseignements que l’ARC a reçus de la part de votre émetteur de CELI au sujet de vos cotisations et de vos retraits.

Comme il a été mentionné précédemment, les renseignements de l’ARC sont généralement mis à jour pour vous indiquer vos droits de cotisation au début de l’année. Par conséquent, si vous avez effectué des opérations dans votre CELI pendant l’année en cours, vous pouvez utiliser le formulaire RC343, Feuille de calcul – Droits de cotisation à un CELI pour déterminer le solde actuel de vos droits de cotisation.

Voilà une question très importante. Si vous retirez des fonds de votre CELI et que le montant maximal alloué par année a déjà été versé, il est très important que vous attendiez la prochaine année civile avant de cotiser les fonds de nouveau. En effet, les droits de cotisation relatifs aux fonds retirés ne sont pas « remis à zéro » avant le début de l’année civile suivante. Les retraits ne sont pas rajoutés à vos droits de cotisation avant le 1er janvier de l’année suivante. Si les montants retirés sont cotisés à nouveau au cours de la même année civile et que les droits de cotisation sont insuffisants, vous devrez payer une pénalité pour cotisations excédentaires.

Les cotisations excédentaires au CELI sont assujetties à un impôt de pénalité de 1 % sur l’excédent le plus élevé du CELI pour chaque mois dans lequel demeure un excédent. Prenez note que l’impôt punitif de 1 % par mois s’applique pour un mois donné même si un montant excédentaire a été cotisé et retiré plus tard ce même mois. L’impôt punitif de 1 % est calculé comme le sont les cotisations excédentaires au REER. Cependant, dans le cas du CELI, il n’y a pas de marge d’erreur de 2 000 $, contrairement au REER : même le premier dollar cotisé en trop au CELI sera imposé. Par conséquent, prêtez attention au plafond du CELI et faites le suivi des cotisations totales versées au cours de l’année. L’ARC pourrait aviser les titulaires qui ont versé des cotisations excédentaires.

Si vous remarquez que vous avez versé des cotisations en trop, communiquez dès que possible avec votre institution financière afin de prendre les mesures nécessaires pour retirer ces cotisations excédentaires de votre compte. Vous devrez également remplir et soumettre les formulaires RC243 – Déclaration compte d’épargne libre d’impôt (CELI) et RC-243-SCH-A Annexe A – Excédent CELI et verser l’impôt pour cotisations excédentaires au plus tard le 30 juin de l’année suivant l’année civile au cours de laquelle l’impôt est devenu exigible.

Un transfert direct entre vos CELI ne tient pas lieu de cotisation ou de retrait et est par le fait même permis par l’ARC en tant que transfert admissible. Tous les transferts admissibles doivent être effectués par une institution financière. Autrement dit, vous ne pouvez pas retirer vous-même les fonds de votre CELI et les verser immédiatement dans un autre CELI. L’ARC considère une telle transaction comme une cotisation distincte, ce qui aurait une incidence sur vos droits de cotisation et pourrait entraîner une cotisation excédentaire.

Veuillez noter que si l’ARC vous impose un impôt pour cotisation excédentaire au CELI en lien avec un transfert admissible, il est possible que celui-ci ait été inscrit incorrectement par l’une ou l’autre des institutions financières ayant effectué la transaction. Dans un tel cas, vous devez communiquer avec elles pour qu’elles corrigent la déclaration du transfert auprès de l’ARC.

Le principal élément à prendre en compte dans ce cas est le fait que les revenus mondiaux des citoyens américains et autres « personnes américaines », comme les détenteurs de carte verte, sont soumis aux impôts américains. En vertu de la Convention entre le Canada et les États-Unis d’Amérique, les personnes américaines vivant au Canada peuvent choisir de différer l’imposition des revenus tirés de certains régimes comme les REER, les fonds enregistrés de revenu de retraite ou les régimes de participation différée aux bénéfices aux fins de l’impôt des États-Unis. Ces revenus sont différés jusqu’à leur retrait du régime.

Ce report s’applique parce que les revenus actuels de ces régimes sont exempts d’impôt au Canada et que chacun de ces régimes est géré exclusivement pour verser des prestations de pension ou d’autres prestations aux employés. Comme les cotisations au CELI et les retraits de ce compte ne sont pas reliés à l’emploi ou à la retraite, l’exemption au titre de la convention ne vise pas les CELI. Cela signifie que le CELI est traité comme un compte de placement ordinaire pour une personne américaine et que les gains du CELI entrent dans le calcul du revenu imposable d’une personne américaine aux fins de l’impôt américain.

Les CELI sont également des foreign financial accounts (comptes financiers étrangers) aux fins de l’impôt américain. À ce titre, ils sont assujettis aux obligations en matière de déclaration des biens étrangers des États-Unis sur une base annuelle. De plus, lorsque les CELI sont exploités sous forme de fiducie, d’autres informations doivent être présentées chaque année. Le gouvernement américain peut appliquer des pénalités si les CELI appartenant à des personnes américaines ne sont pas déclarés tels que requis.

Pour plus de renseignements sur les déclarations de biens étrangers aux États-Unis et les CELI, consultez notre publication Bulletin fiscal – Conséquences fiscales pour les citoyens américains et personnes américaines résidant au Canada. Si vous êtes une personne américaine, il serait judicieux de consulter votre conseiller de BDO avant de cotiser à un CELI.

Oui. De façon générale, si vous faites un prêt sans intérêt ou si vous donnez des fonds à un conjoint pour que cette personne les investisse, les revenus du placement vous sont attribués et sont imposés entre vos mains. Dans le cas de fonds utilisés par votre conjoint pour cotiser à un CELI, il n’y a pas de revenu imposable, donc les règles d’attribution ne sont pas un problème. Il en va de même lorsque vous faites un prêt sans intérêt ou un don en argent à un enfant majeur pour qu’il puisse investir dans un CELI. Selon votre situation, un prêt ou un don d’argent à des membres de votre famille pour qu’ils cotisent à un CELI pourrait s’avérer un élément appréciable de votre planification financière personnelle. Il est cependant important que vous ne cotisiez pas directement à un CELI qui n’est pas le vôtre. En effet, une telle cotisation ne respecterait pas les règles du CELI.

Investissement dans un CELI et gestion de ce compte

Un CELI peut normalement détenir les mêmes placements qu'un REER, notamment des fonds communs de placement, des valeurs mobilières cotées en bourse, des CPG, des obligations et certaines actions de petites entreprises. Certaines règles précises limitent les types de placements pouvant être détenus dans un CELI. Plus particulièrement, les règles sur les investissements dans les sociétés privées sont assez restrictives.

Puisque la capacité d'accumuler des profits à l'abri de l'impôt est un avantage notable du CELI, le gouvernement a mis en place des règles qui visent à interdire les placements qui offrent un rendement ou d'autres attributs qui ne seraient pas d'une manière générale disponibles dans un contexte normal commercial ou dans un contexte de placement entre des parties sans lien de dépendance. Par exemple, un placement qui, en raison de sa nature, serait offert seulement dans des circonstances exceptionnelles pourrait poser problème. Par exemple, l'ARC a expliqué que tel serait le cas si un propriétaire d'entreprise effectuait un gel successoral afin que les employés clés puissent acheter des actions d'une société privée.

Les règles sur les placements qui ne sont pas négociés en bourse sont complexes et vous serez soumis à un impôt punitif important pour tous les placements non autorisés détenus dans votre CELI.

Les placements précis que vous pouvez détenir peuvent également être régis par les modalités de l'entente de CELI que vous avez conclue avec l'institution financière.

S’il est déterminé que le revenu tiré d’un CELI provient d’une activité commerciale, le revenu associé est imposable. De manière générale, savoir si les négociations fréquentes de placements par un particulier sont considérées comme une activité de négociation est une question de fait. Il existe des cas où l’ARC a cherché à savoir si un particulier menait des activités commerciales lorsqu’il y avait un rendement élevé ou des négociations fréquentes de titres dans son CELI.

Il n’existe pas de règles établies stipulant clairement ce qu’est une activité commerciale dans un CELI. Toutefois, le Folio de l’impôt sur le revenu S3-F10-C1 de l’ARC, qui traite des placements admissibles, fournit des directives à ce sujet. Si vous négociez fréquemment des titres, nous vous suggérons de limiter cette activité à des comptes non enregistrés. Veuillez communiquer avec votre conseiller de BDO si vous avez des questions concernant les négociations dans votre CELI.

Les frais de gestion de placements sont liés aux services fournis par un gestionnaire de placements au nom du propriétaire des placements. Dans le cas des régimes enregistrés comme le CELI, les frais de gestion de placements constituent des frais liés à un régime enregistré et, en vertu de ce principe général, ces frais devraient être payés par le fiduciaire au moyen des fonds à même le régime.

Toutefois, il n'est pas rare qu'un rentier ou un titulaire du régime (appelé le « particulier contrôlant ») redirige ses frais de gestion de placements vers un compte courant, et que les frais soient donc payés au moyen de fonds provenant de l'extérieur du CELI. L'ARC a longtemps appliqué une politique administrative permettant le paiement de ces frais à partir de fonds hors régime enregistré par le particulier contrôlant sans que cela entraîne des conséquences fiscales.

Toutefois, à la fin 2016, l'ARC a indiqué qu'elle adopterait une nouvelle position où le particulier contrôlant serait assujetti à un impôt de 100 % sur le montant des frais payé pour ses régimes enregistrés à partir d'un compte courant. L'ARC a initialement indiqué que ce changement entrerait en vigueur le 1er janvier 2018, mais la mise en œuvre de cette nouvelle position a été reportée et fait actuellement l'objet de révision par le ministère des Finances.

Ce changement de position de l'ARC s'appuie sur le fait que, selon l'ARC, les particuliers qui paient les frais de gestion des régimes enregistrés à l'extérieur de ceux-ci obtiennent un avantage parce que la valeur de leurs régimes enregistrés est supérieure à ce qu'elle aurait été si les frais de gestion de placements avaient été payés à même les régimes enregistrés. Ainsi, l'ARC estime que le particulier contrôlant doit être assujetti à l'impôt relatif à un avantage équivalent à la totalité du montant des frais de gestion payés à l'extérieur du régime. Après 2018 et lorsque le ministère des Finances aura étudié la question, l'ARC fournira d'autres directives sur le traitement des frais de gestion de placements.

Rappelez-vous également que les frais de gestion de placements pour les régimes enregistrés ne sont pas déductibles qu'ils soient payés à l'extérieur ou à même un régime enregistré.

Non. Comme il en a été question plus haut, vos droits de cotisation au CELI comprendront les sommes retirées des CELI au cours d'une année précédente. Par conséquent, si vous avez utilisé au complet vos droits de cotisation au CELI depuis 2009 jusqu'à 2018, soit 57 500 $, et que vous le liquidez alors qu'il vaut 65 000 $, vous pourrez déposer l'intégralité de ces 65 000 $ dans un CELI lors d'une année ultérieure lorsque vous commencerez à épargner pour votre nouvelle voiture (en plus d'un montant équivalent aux droits annuels de cotisation au CELI accumulés jusque-là). Ainsi, vous pourrez utiliser un CELI plusieurs fois au cours de votre vie, pour différents besoins.

Il est assurément difficile de répondre à cette question, car il n’y a pas qu’une seule bonne solution au dilemme cotisation au REER ou remboursement hypothécaire. Par conséquent, la réponse varie encore davantage depuis que le CELI fait partie de l’équation. Cela dit, plusieurs observations peuvent être dégagées :

  • Cotiser à un REER entraîne généralement un remboursement d’impôt qui peut être utilisé pour rembourser un prêt hypothécaire. Plusieurs conseillers suggèrent cette approche, puisqu’elle permet à la fois de rembourser le prêt et d’épargner pour la retraite. Une cotisation au CELI n’entraîne aucun remboursement d’impôt.
  • Quant à savoir si un REER ou un CELI vous convient le mieux, cela dépend en fait de votre taux marginal d’imposition actuel et de ce qu’il sera à la retraite.
    • Si vous êtes actuellement dans une tranche d’imposition élevée et qu’il est prévu que vous serez dans une tranche d’imposition moins élevée à votre retraite, les cotisations au REER déplacent des revenus qui seraient autrement imposés à un taux d’imposition élevé dans une tranche d’imposition moins élevée plus tard. Cela procure à la fois un report d’impôt et une économie d’impôt.
    • Si vous êtes actuellement dans une tranche d’imposition inférieure et que vous pensez être également dans cette tranche d’imposition à votre retraite, un CELI peut être plus avantageux qu’un REER. Effectivement, l’utilisation d’un REER pourrait faire en sorte que votre revenu à la retraite soit dans une tranche d’imposition supérieure, et la déduction serait appliquée maintenant alors que votre taux marginal d’imposition est moins élevé. De plus, le fait de toucher un revenu inférieur à la retraite vous permettra peut-être de conserver une plus grande part des prestations du gouvernement fondées sur le revenu, comme la Sécurité de la vieillesse, le Supplément de revenu garanti, les crédits de TPS/TVH et d’autres prestations et crédits.
  • Si l’on compare une cotisation au CELI à un remboursement de prêt hypothécaire, on constate que ce dernier est comparable à un autre CELI. En effet, tous les intérêts non déductibles que vous n’avez pas à payer en raison du remboursement du prêt sont en fait des revenus non imposables que vous auriez obtenus grâce à un bon rendement. Par conséquent, pour limiter le risque, plusieurs particuliers chercheront à rembourser leur prêt hypothécaire en premier, puisque le plafond accumulé du CELI sera toujours disponible lorsqu’ils auront terminé de rembourser leur hypothèque. Si le taux de rendement de l’investissement est inférieur au taux hypothécaire, il sera assurément préférable de réduire votre hypothèque.
  • Si vous avez maintenant des fonds à votre disposition, mais pourriez en avoir besoin plus tard, il peut être logique d’utiliser un CELI entre-temps. En règle générale, il est peu judicieux de cotiser à un REER pour retirer les fonds peu de temps après. Même si l’effet net sera nul, puisque le revenu et la déduction seront les mêmes (c.-à-d. que la cotisation et le retrait ont lieu dans la même année d’imposition), la manœuvre réduit votre plafond de cotisation au REER. Si vous êtes dans cette situation, il peut s’avérer préférable de placer l’argent dans un CELI pour verser par la suite les fonds dans un REER une fois que vous serez certain de ne pas en avoir besoin avant la retraite (pour peu, évidemment, qu’un REER soit avantageux pour vous en général).
  • Enfin, plusieurs conseillers recommandent aux gens de garder un fonds de réserve pour les jours difficiles. Le CELI convient parfaitement à cette stratégie, car les fonds qui s’y trouvent ne seront pas imposés. Si vous devez faire un retrait à partir de ce compte, vous pourrez y verser de nouveau les fonds l’année suivante ou plus tard lorsque vous serez en mesure de le faire.

Règles régissant le décès, la séparation et l’émigration

En général, les gains qui s’accumulent dans un CELI avant le décès demeurent exonérés d’impôt, alors que ceux accumulés après le décès sont imposables.

Le statut libre d’impôt des revenus peut être conservé. Il est possible de transférer un CELI au conjoint survivant (y compris un conjoint de fait) sans modifier les droits de cotisation de ce dernier. Pour ce faire, il suffit de désigner le conjoint en tant que titulaire remplaçant du régime. Une désignation de titulaire remplaçant est autorisée uniquement si elle est reconnue par les lois applicables de la province ou du territoire.

Lorsqu’un conjoint n’est pas désigné comme titulaire remplaçant, mais plutôt comme bénéficiaire, les sommes détenues dans le CELI du particulier décédé peuvent être transférées au CELI du conjoint survivant sans affecter ses droits de cotisation inutilisés, sous réserve de certaines limites et conditions. Plus particulièrement, cette cotisation ne peut excéder la juste valeur marchande du CELI de la personne décédée au moment de son décès.

Dans le cas d’une rupture du mariage ou de l’union de fait, il est possible de transférer une somme du CELI d’un ancien époux ou conjoint de fait au CELI de l’autre. Si certaines conditions sont remplies, la somme du CELI transférée sera admissible aux fins du CELI du cessionnaire sans modifier ses droits de cotisation. Notons que le transfert doit être effectué directement entre les CELI.

Si vous cessez d’être un résident canadien, vous pouvez conserver votre CELI; les gains et les retraits du CELI ne seront pas imposés au Canada. Cependant, aucun droit de cotisation ne s’accumule pendant toute année où vous n’êtes pas résident, et toute cotisation versée en tant que non-résident est assujettie à un impôt punitif. Vous devez également déterminer comment le CELI sera traité aux termes du régime fiscal du pays où vous immigrez. Comme il a été mentionné, les États-Unis traiteront votre CELI comme un compte de placement ordinaire.

Considérations en matière d’emprunts

Probablement pas. Dans le cas d’un REER, il a été suggéré qu’il pouvait être intéressant d’emprunter pour faire une cotisation au REER et de payer des intérêts non déductibles sur quelques mois si vous empruntez juste avant la date limite de cotisation au REER et que vous remboursez le prêt rapidement. Cela s’explique par le fait que la cotisation de dernière minute au REER offre une réduction d’impôt immédiate à laquelle vous n’auriez autrement droit que l’année suivante. Dans le cas d’une cotisation au CELI, elle n’entraîne aucune déduction d’impôt et les intérêts payés ne sont en aucun cas déductibles. Dans le cas d’une personne en phase terminale et ayant un conjoint, il peut être intéressant d’emprunter pour faire une cotisation au CELI. En effet, en cas de décès, un CELI peut être transféré au conjoint survivant, mais pas les droits de cotisation au CELI. Le conjoint survivant pourra rembourser le prêt avec d’autres fonds obtenus après le décès ou simplement fermer le CELI (car le retrait sera ajouté aux droits du conjoint survivant au titre du CELI pour les prochaines années).

Discutez de votre situation particulière avec votre conseiller de BDO.

Résumé

Le CELI est un élément central de la planification fiscale des contribuables canadiens en raison de la souplesse de ce véhicule de placement. Pour toute question à propos de ces règles, communiquez avec votre conseiller de BDO.


L’information présentée est à jour en date du 5 février 2024.

Cette publication a été préparée avec soin. Cependant, elle n’est pas rédigée en termes spécifiques et doit seulement être considérée comme des recommandations d’ordre général. On ne peut se référer à cette publication pour des situations particulières, et vous ne devez pas agir ou vous abstenir d’agir sur la base des informations qui y sont présentées sans avoir obtenu de conseils professionnels spécifiques. Pour évoquer ces points dans le cadre de votre situation particulière, veuillez communiquer avec BDO Canada s.r.l./S.E.N.C.R.L. BDO Canada s.r.l./S.E.N.C.R.L., ses partenaires, collaborateurs et agents n’acceptent ni n’assument la responsabilité ou l’obligation de diligence pour toute perte résultant d’une action, d’une absence d’action ou de toute décision prise sur la base d’informations contenues dans cette publication.

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