Les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (« ESG ») deviennent rapidement un pilier central de la croissance et du développement durable à long terme des entreprises du monde entier. Au Canada, les principales forces qui contribuent à l’adoption de pratiques et de programmes axés sur les critères ESG sont les suivants :
- Le gouvernement du Canada s’est engagé à respecter l’Accord de Paris, qui vise à limiter le réchauffement mondial à 1,5°°C, ainsi qu’à atteindre la carboneutralité d’ici 2050.
- Pour parvenir à cet objectif, un plan d'action climatique a été adopté pour réduire les émissions et bâtir une économie inclusive.
- Au cours des prochaines années, le gouvernement du Canada devrait accorder encore plus d’importance à l’environnement et à l’inclusion. Il faut donc s’attendre à d’autres engagements, cibles et décisions qui toucheront toutes les facettes de notre pays.
- À l’heure actuelle, plus que jamais auparavant, les investisseurs sont d’avis que les entreprises qui donnent la priorité aux investissements et aux mesures axés sur les critères ESG obtiendront de meilleurs rendements à long terme. Résultat : les investisseurs canadiens intègrent les principes ESG à leur approche en matière d'investissement et à leur processus décisionnel.
- Parallèlement, les institutions financières et les gestionnaires d’actifs évaluent les pratiques en matière de facteurs ESG, qui ont une incidence directe sur les profils de risques organisationnels et les coûts en capital qui en découlent.
- En octobre 2021, les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (« ACVM ») ont suivi l’exemple d’autres organismes de réglementation des valeurs mobilières dans le monde et ont publié, en vue de recueillir les commentaires du public, une proposition visant à rendre obligatoire la présentation d’informations liées au climat. Les ACVM se sont également montrées résolument favorables au mouvement international qui prône l’instauration de normes de déclaration obligatoire des informations liées au climat.
- Actuellement, les émetteurs publics sont tenus de publier les informations à fournir en lien avec les changements climatiques uniquement si elles sont jugées significatives. Cependant, les normes relatives à ces informations pourraient être adoptées dès l’exercice 2023. Ces normes ne viseraient pas uniquement les émetteurs publics, qui devraient par ailleurs prendre en considération l’ensemble de leur chaîne de valeur pour établir ces informations à fournir.
- Confrontées à la « grande démission », les entreprises de toutes tailles se livrent une guerre pour attirer les meilleurs talents.
- La promotion des pratiques ESG est devenue un excellent moyen de défense pour retenir les talents ainsi qu’une arme offensive efficace pour en attirer de nouveaux.
- Les entreprises s’attachent à perfectionner leurs pratiques en matière de diversité, d’équité et d’inclusion, à bonifier les programmes de santé et de bien-être destinés à leur personnel et à agir dans l'intérêt de l’environnement.
- À l’heure actuelle, les jeunes accordent la même importance aux mesures en matière d'ESG d’une entreprise qu’à la rémunération qu'elle offre.
Par conséquent, les équipes de la haute direction investissent dans des programmes, des initiatives et des systèmes de déclarations axés sur les critères ESG.
Compte tenu de cette dynamique, elles placent aussi les risques liés aux changements climatiques et à l’environnement en tête de leurs priorités en matière de risque, alors qu’ils étaient auparavant situés au bas de l’échelle, les efforts en matière de facteurs ESG étant essentiels à la croissance à long terme.
Les équipes de la haute direction sont non seulement résolues à donner la priorité aux risques et occasions liés aux facteurs ESG, mais en prennent aussi la responsabilité en fondant la rémunération directe sur les résultats en la matière. Pour mettre en œuvre les programmes axés sur les critères ESG, elles augmentent les dépenses qui y sont consacrées pour établir des stratégies, des cibles et des engagements ainsi que pour générer des retombées concrètes.
Pratiques commerciales évolutives de développement durable
Avantages de la mise en œuvre de programmes de développement durable
- Consolider l’image et la réputation de l’entreprise
- Définir une vision et un objectif innovants pour l’entreprise à l’aide de facteurs non financiers
Améliorer l’accès au crédit et l’attrait auprès des investisseurs
Rendre systématiquement compte du lien entre la stratégie et les résultats financiers, notamment quant à l’incidence des facteurs ESG
Cerner, surveiller et gérer adéquatement les risques non financiers
Améliorer la qualité des données pour gérer l’information et prendre des décisions plus efficacement
Par où commencer?
Pour bon nombre d’entreprises, le défi consiste en partie à savoir par où commencer. Le programme de BDO n’est pas fait pour être suivi à la lettre, car l’adoption et la mise en œuvre du développement durable ne signifient pas la même chose pour une entreprise ou pour une autre. Certaines entreprises pourront sauter plusieurs étapes, d’autres devront démarrer à l’étape de la conformité. N’oubliez pas qu’il s’agit d’un cheminement qui continuera de gagner en valeur et en importance.
BDO a mis au point un programme en cinq étapes qui permet de mieux comprendre le processus d’intégration du développement durable. Son but est de démystifier le développement durable et de montrer la valeur que son intégration peut apporter à une entreprise.
Programme d’intégration du développement durable de BDO
Début de la gouvernance
Une entreprise qui se trouve à cette étape cherche à activer son programme de développement durable en évaluant les risques importants et les occasions de même qu'en leur attribuant une priorité, et ce, selon le point de vue de différentes parties prenantes. Le processus comprend la sensibilisation, la formation et un examen des activités et de la gouvernance de l’entreprise.
Gouvernance gérée (conformité)
À cette étape, l’entreprise a mis en place plusieurs volets de son programme de développement durable de façon ponctuelle, car elle est en mode réactif et se concentre uniquement sur le respect de la réglementation et des exigences des parties prenantes.
Gouvernance proactive
L’entreprise rendue à cette étape a adopté pour son programme de développement durable une approche systématique qui touche tous ses aspects; elle cherche à stimuler des occasions de création de valeur, à la fois à l’interne et à l’externe.
Gouvernance stratégique
À ce stade, l’entreprise a intégré les principes de développement durable à la plupart de ses secteurs. Elle conçoit des produits et des services en mettant l’accent sur la circularité et la technologie et en veillant à exercer une influence positive sur les marchés où elle exerce ses activités.
Gouvernance axée sur les objectifs
L’entreprise a maintenant intégré les principes de développement durable à tous ses secteurs. Son utilisation des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance va au-delà de ce que la loi exige pour influer positivement sur sa chaîne de valeur.