Tendances de l’heure et conseils exclusifs pour se démarquer
Lisez le bulletin des Services en fusions-acquisitions et marchés financiers pour explorer le domaine dynamique des fusions-acquisitions, ne rien manquer des dernières tendances et obtenir de précieux conseils pour parfaire vos stratégies d’investissement.
Principales transactions conclues ce trimestre grâce aux Services en fusions-acquisitions et marchés financiers de BDO
Tendances à surveiller
Maîtrise de l’inflation et réductions de taux anticipées
Tant au Canada qu’aux États-Unis, la maîtrise de l’inflation reste une préoccupation majeure. Après la montée en flèche faisant suite à la pandémie, du jamais-vu depuis les années 1980, les banques centrales ont procédé à de fortes hausses de leurs taux d’intérêt à partir de 2022. Toutefois, maintenant que l’inflation se stabilise, le vent tourne.
La Banque du Canada a procédé à quatre baisses consécutives de son taux directeur, la plus récente ayant eu lieu le 23 octobre, le ramenant à 3,75 %. De même, la Réserve fédérale des États-Unis a diminué ses taux de 50 points de base le 18 septembre, la fourchette se situant maintenant entre 4,75 et 5,00 %. Les signaux du marché indiquent que d’autres réductions pourraient suivre vers la fin de 2024 ainsi qu’en 2025, puisque l’inflation continue de se tempérer.
Les fusions-acquisitions du marché intermédiaire sont particulièrement sensibles aux variations des taux d’intérêt, puisqu’elles ont recours à du financement par emprunt. Les taux élevés en vigueur depuis 2022 ont retardé bon nombre d’opérations, les acheteurs étant aux prises avec du financement coûteux et les vendeurs devant modifier leurs attentes à l’égard des prix. Les baisses de taux prévues soulèvent toutefois un vent d’optimisme. Les réductions de taux sont synonymes de diminution des coûts d’emprunt, ce qui rend le financement plus intéressant pour les acheteurs. À mesure que l’inflation se stabilise et que les valorisations sont plus cohérentes, les acheteurs et les vendeurs pourraient constater un regain, surtout dans des secteurs comme les technologies et les soins de santé, qui ont pâti des coûts élevés du financement, mais ont maintenu des données fondamentales vigoureuses.
Parallèlement au fléchissement des taux, les fonds de capital-investissement et les acheteurs stratégiques réintégreront le marché, ce qui se traduira par une reprise du flux des propositions d’investissement. Les acteurs du marché intermédiaire disposant d’une solide situation de trésorerie trouveront des occasions intéressantes de se procurer des actifs à un prix plus avantageux. En outre, les entreprises qui ont résisté aux taux élevés pourraient devenir des cibles de choix pour des fusions, puisque les fusions-acquisitions représentent un moyen de croissance ou de départ du propriétaire.
Malgré l’optimisme qu’inspirent les baisses de taux, les vendeurs ont tout intérêt à rester prudents. Les pressions inflationnistes, les risques géopolitiques et la conjoncture économique causent de l’incertitude qui pourrait encore faire dévier la trajectoire des politiques de la banque centrale. Les vendeurs doivent modérer leurs attentes et envisager d’autres structures pour leurs opérations, comme une clause d’indexation sur les bénéfices futurs ou le financement par le vendeur, afin de les faire progresser et d’atténuer les risques. Étant donné l’évolution des conditions sur les marchés, une certaine souplesse des structures sera essentielle pour que les vendeurs puissent obtenir des résultats favorables malgré les fluctuations des circonstances entourant le financement.
A generational shift: the retirement of baby boomers
Le vieillissement des baby-boomers transforme le contexte commercial au Canada, principalement celui des petites et moyennes entreprises. Il s’agit d’une des générations comptant le plus d’entrepreneurs, bon nombre de ses représentants ayant mis sur pied ou acquis une entreprise il y a plusieurs décennies et se trouvant maintenant à la veille de la retraite.
La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante fait remarquer que près des trois quarts des propriétaires d’entreprise prévoient prendre leur retraite d’ici 2032. Toutefois, près de la moitié n’a pas encore établi de plan officiel de relève1. Un tel manque de préparation est la plupart du temps une question de valeur sentimentale, d’incertitude face à l’avenir et de difficulté à trouver un bon successeur.
Pour les vendeurs, les offres de retraite sont à la fois une occasion d’assurer leur sécurité financière et de préserver leur héritage, mais y parvenir avec succès est parfois plus difficile que prévu. Il existe souvent un écart entre les acheteurs et les vendeurs en ce qui concerne la valeur perçue de l’entreprise et les attentes de rendement futur, compte tenu du risque lié à la perte d’une personne clé. Pour surmonter de tels obstacles, les vendeurs doivent planifier la relève en amont grâce à l’aide de conseillers pour l’évaluation de la situation de l’entreprise sur le marché et la préparation de la vente. La planification de la relève permet également de structurer et de présenter l’entreprise de façon à l’aligner sur les réalités du marché et à attirer le bon acheteur.
Les vendeurs ont tout intérêt à envisager des structures flexibles pour leur opération, comme le financement par le vendeur, le roulement de la participation minoritaire ou la transition progressive par étapes. Ces stratégies permettent aux propriétaires de se retirer à un rythme convenable tout en assurant une certaine continuité. Pour un départ réussi, les vendeurs devront prendre des mesures tôt, planifier soigneusement et démontrer de la volonté à s’adapter à l’évolution des conditions du marché et des attentes des acheteurs.
Le départ à la retraite des baby-boomers ne constitue pas uniquement une étape importante pour les propriétaires. De leur côté, des secteurs entiers, comme la fabrication, la construction, le commerce de détail et les services professionnels, dont beaucoup comptent sur des entreprises familiales bien établies, connaîtront de grands bouleversements. La transition de propriété peut faire naître des occasions de croissance et d’investissement dans l’économie du marché intermédiaire au Canada, étant donné qu’elle attirera de nouveaux capitaux, des idées novatrices et des acheteurs stratégiques.
BDO peut vous aider
Notre équipe des Services en fusions-acquisitions et marchés financiers soutient nos clients en leur offrant des solutions pour l’achat, la vente et la mobilisation de capitaux à toutes les étapes de la transaction, de l’élaboration de la stratégie d’acquisition à la stratégie de sortie, en passant par la vérification diligente. La vaste expérience de notre équipe et les ressources dont elle dispose ajoutent une réelle valeur à votre transaction.
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T2 2024 Bulletin
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Tendances à surveiller
Taux d’intérêt et multiplicateurs de marché
Les entreprises du marché intermédiaire qui envisagent de réaliser des fusions-acquisitions au Canada doivent absolument tenir compte de l’incidence des taux d’intérêt, qui ont atteint des sommets inégalés en plus de vingt ans en 2023. Le 5 juin, la Banque du Canada a relâché les pressions inflationnistes en faisant passer le taux préférentiel de 5 % à 4,75 %. Elle a encore réduit ce taux à 4,5 % le 24 juillet. Ces ajustements tiennent compte de la stratégie de la banque centrale pour soutenir la croissance économique dans un contexte d'évolution des dynamiques du marché, notamment en raison des changements à l'échelle du commerce mondial, des perturbations dans la chaîne d’approvisionnement et de la fluctuation des prix des marchandises. Nous prévoyons que la Banque du Canada continuera de réduire progressivement ses taux jusqu’à la fin de 2024 et jusqu’en 2025.
Les taux d’intérêt élevés ont une incidence sérieuse sur les multiplicateurs de marché et la structure des opérations de fusions-acquisitions sur le marché intermédiaire. Ils augmentent le coût du capital, ce qui nuit aux mesures d’évaluation et accroît les risques liés aux acquisitions. Ils peuvent également freiner l’activité économique et éroder la confiance des investisseurs en limitant les investissements et les dépenses de consommation. En revanche, des taux d'intérêt plus faibles stimulent la demande et la croissance économique en réduisant les coûts d'emprunt, en favorisant les investissements et en rehaussant la confiance des consommateurs.
Les entreprises du marché intermédiaire qui réalisent des fusions-acquisitions doivent entreprendre des discussions stratégiques pour estimer les répercussions de ces variables sur les négociations et l’investissement. Il leur faut gérer les risques associés aux coûts de financement accrus et en évaluer l’incidence potentielle sur les prévisions en matière de flux de trésorerie, de bénéfices et de viabilité de la transaction.
L’information assortie de mesures proactives est essentielle pour adapter les stratégies qui permettront de tirer parti des occasions de croissance à long terme dans un contexte de fluctuations économiques. Les autres options de financement, l’ajustement des modèles d'évaluation et la surveillance des indicateurs macroéconomiques qui pourraient avoir une incidence sur la fluctuation des taux d’intérêt doivent être pris en compte. Ce faisant, les parties prenantes peuvent aborder avec une plus grande confiance et une meilleure vision stratégique l’univers des fusions-acquisitions sur le marché intermédiaire.
Croissance modeste prévue après le ralentissement économique de 2023
Après le ralentissement économique de 2023, les perspectives du deuxième semestre de 2024 laissent entrevoir une croissance modeste pour le secteur des fusions-acquisitions sur le marché intermédiaire canadien. Plusieurs facteurs expliquent cette prévision, notamment le recul de l’inflation et la baisse stratégique des taux d’intérêt de la Banque du Canada, qui permettront de relancer l’activité économique sans raviver les pressions inflationnistes.
Malgré ces indicateurs favorables, la croissance prévue pour 2024 devrait être modérée, mais n’atteindra certainement pas les sommets constatés pendant la période 2021-2022. La modestie de cette croissance reflète une stabilisation élargie de l’économie sous l’influence des taux d’intérêt élevés et des dépenses de consommation prudentes.
Au début de 2024, l’économie canadienne a connu un léger rebond qui s’est traduit par une augmentation de la consommation des ménages. Cependant, cet élan devrait s’amenuiser en raison des coûts d'emprunt élevés et de la réduction progressive du coussin financier liée à la pandémie. De plus, la croissance semble dépendre des incertitudes engendrées par les risques géopolitiques qui résultent des conflits en cours, des tensions commerciales et des fluctuations des prix des marchandises, surtout dans le secteur du pétrole et du gaz.
Dans un tel contexte, les activités de fusion-acquisition sur le marché intermédiaire doivent prendre en compte ces perturbations économiques pour qu'un équilibre entre les occasions qu'offrent les baisses de taux stratégiques et les pressions économiques externes soit atteint. Si la croissance semble être au rendez-vous, elle demeure timide et graduelle. Aussi, les parties prenantes du marché doivent avoir recours à une planification stratégique et faire preuve d’adaptabilité.
T1 2024 Bulletin
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Tendances à surveiller
Consolidation de la position des fusions-acquisitions dans le marché intermédiaire
Au chapitre des fusions-acquisitions, le marché intermédiaire s’est bien défendu et affiche un rendement impressionnant par rapport à celui des autres marchés.
En effet, le volume total de transactions a connu un fort recul de 29 % en 2023, et 84 % des transactions conclues par des fonds de capital-investissement du marché intermédiaire avaient une valeur inférieure à 25 millions de dollars. Notons que 10 % de ces transactions se situaient dans la fourchette comprise entre 25 et 100 millions de dollars, tandis qu’une poignée dépassait la barre des 100 millions.
Dans un contexte d’incertitude et de volatilité généralisées, le marché intermédiaire continue de représenter une valeur sûre aux yeux des investisseurs en quête de croissance durable.
Source : CVCA Canadian Private Equity Market Overview, Capital IQ
Concurrence accrue entre les fonds de capital-investissement et les acheteurs stratégiques
Les fonds de capital-investissement se préparent à une concurrence plus soutenue en 2024.
En raison du faible volume de transactions et du resserrement de leurs critères d’investissement, ils disposaient d’une réserve de capital mondiale de quelque 2,6 billions de dollars américains à la fin de 2023. Ils s’apprêtent maintenant à livrer une concurrence accrue aux acheteurs stratégiques. Après cette période de ralentissement, ils doivent en effet déployer rapidement le capital précédemment mobilisé, car bon nombre d’entre eux entament la deuxième moitié de leur cycle de financement. L’objectif fondamental reste le même : offrir des rendements intéressants aux investisseurs, ce qui devrait dynamiser le marché et stimuler la concurrence. Compte tenu de cette dynamique, les investisseurs doivent faire preuve de prudence, examiner attentivement les mesures d’évaluation et peaufiner leurs stratégies de négociation pour tirer parti des occasions qui se présentent à eux.
Source : Capital IQ