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Toujours innover

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Qu'est-ce que l'innovation technologique?

« L'innovation peut prendre n'importe quelle forme et peut avoir des retombées dans n'importe quel secteur », dit Jamie Barron, un chef de service en technologies et sciences de la vie à BDO, qui est très engagé dans l'écosystème techno partout en Ontario.

« La technologie a fait progresser tous les secteurs», ajoute Harry Chana, fort d'une profonde expérience en technologie en plus d'être un chef des services en fiscalité internationale à BDO.

Écoutons-le : « Fintech » : services financiers ou technologie? »

Ensuite?

« Je pense que l'adoption précoce est un avantage dans de nombreuses entreprises, observe Jeff Chapman, associé directeur, Services-conseils en finance à BDO Canada. En matière de services financiers, adopter les technologies est essentiel à la compétitivité. Les entreprises de services financiers prospères ont des employés cadres qui connaissent à fond les technologies. Ces personnes savent à quel point il est important de connaître les technologies à cause de leur grande importance dans l'industrie. Il sera intéressant de voir comment ce phénomène transformera le reste de l'économie. »

Jeff précise le contexte : « La Canada a été le chouchou de certains secteurs verticaux de la technologie. À la fin des années 1990 et au début des années 2000, nous étions les chouchous du secteur des télécoms. Au milieu des années 2000, nous étions les chouchous du secteur des téléphones intelligents. Nous n'aurions pas les technologies que nous avons aujourd'hui sans des entreprises comme Nortel et Research in Motion. Ces entreprises sont considérées comme des échecs, mais elle ont été d'importants moteurs du marché. […] La présence de ces géants technologiques au pays a aidé à développer au Canada une vaste communauté de gens dotés de compétences en gestion et un marché de capitaux pour faire croître ce type d'idées. De nombreuses technologies que nous avons aujourd'hui sont attribuables à ces entreprises. »

Jeff poursuit : « Warren Buffet a déjà dit qu'il ne toucherait jamais à la technologie. Aujourd'hui, il investit dans Apple et Amazon à cause de l'importance fondamentale des technologies pour l'économie.

S'engager envers l'innovation technologique

« En tant qu'entreprise de technologie, notre philosophie fondamentale est de toujours innover, explique Tony Lourakis, fondateur et directeur général de Fleet Complete, une entreprise mentionnée au ‘Growth 500'annuel de Canadian Business depuis plus d'une décennie. »

Tony poursuit :

« Ce que nous vendons aujourd'hui, à savoir la proposition de valeur que nous offrons aux clients, se préparait depuis des années. Aujourd'hui, ce sur quoi nous travaillons est la proposition de valeur que nous entendons offrir à nos clients à l'avenir. Nous investissons constamment un pourcentage considérable de nos revenus en recherche et développement. C'est ce que le secteur et nos clients attendent de nous. C'est ce qu'ils choisissent quand ils choisissent Fleet Complete. Ils choisissent pour leur organisation un partenaire technologique qui va continuer d'innover et d'évoluer au rythme des changements dans le monde. Surtout en matière de parcs automobiles et véhicules. Ce qui était il y a quelques années à peine un secteur ennuyeux de produits de base est devenu un épicentre d'innovation technologique.

Ces entreprises savent que le changement est omniprésent et que ce n'est pas fini, avec l'électrification, les véhicules connectés, les véhicules et systèmes autonomes, l'internet des objets (IdO) ou la gestion de parcs automobiles basée sur l'IdO. Ils cherchent des partenaires qui vont les aider dans leur parcours et s'assurer que leur entreprise continue d'occuper le premier plan. Et c'est ce que fait Fleet Complete. L'innovation est dans notre ADN. C'est dans les profondeurs les plus fondamentales de notre organisation. »

« Depuis 2010-2011 notre portefeuille de technologies comprend des technologies antivirales, précise Giancarlo Beevis, président-directeur général d'Intelligent Fabric Technologies, une firme de biotechnologie établie dans le Grand-Toronto, qui a élaboré le premier produit chimique textile antimicrobien avéré selon les codes américains pour désactiver le Sars-Cov-2. Résultat? Une croissance sur un an de 241 % au deuxième trimestre de 2020. »

Giancarlo explique :

« Un des plus grands croisiéristes des États-Unis était aux prises avec des problèmes d'éclosion du norovirus à bord de ses bateaux, ce qui le forçait à accoster et à payer les vols de retour de ses passagers. Il nous a demandé de l'aider. Nous avons commandé une étude et trouvé le vecteur de transmission. Croyez-le ou non, le vecteur était les serviettes réutilisables à bord. Elles passaient à la lessive entre chaque utilisation sauf qu'à mesure que les serviettes ‘propres' arrivaient du service d'entretien, le personnel les pliait et les déposait sur la table du buffet. La personne qui faisait ce travail aurait pu avoir, ou avait, du norovirus sur les mains. Il suffisait donc de s'essuyer le visage et voilà, c'était le point de transmission. Nous avons proposé deux options : imprégner tous vos nouveaux achats de serviettes de PROTX2 AV [un antiviral breveté] qui est durable, ou alors nous pouvons vous donner un additif pour la lessive que vous utiliserez à chaque cycle de lavage, qui va vous donner un surface active.

Et nous l'avons prouvé en tuant 99,9 % du norovirus. Hélas, à l'époque nous étions encore une jeune entreprise, pas encore société ouverte, et une grande entreprise de services de conciergerie était propriétaire des droits exclusifs sur tout ce qui pouvait être considéré comme désinfectant ou produit de nettoyage à bord des bateaux. Elle voulait en être d'emblée propriétaire. Nous n'étions pas prêts à faire ça. Le produit a donc été abandonné.

Nous nous sommes concentrés sur l'aspect antibactérien de nos produits. Même après la COVID-19, les infections bactériennes sont toujours le coût numéro un du système de soins de santé. Nous avons une solution pour aider les gens et sauver des vies durant la COVID-19. Mais à longue échéance, nous avons aussi une solution pour aider les gens dans un environnement ‘normal' de soins de santé : combattre les infections bactériennes, et prévenir les réadmissions et séjours prolongés.

Puis, un de nos partenaires de longue date m'appelle et me dit : ‘Je connais ta technologie antivirale, penses-tu que ça marcherait contre la COVID-19?' Je réponds : ‘Je ne sais pas mais je ne veux pas d'une entreprise qui ne fait que tester contre le coronavirus.' De nombreuses entreprises prétendent ‘tuer le coronavirus'. Or les documents révèlent qu'il est question du coronavirus humain, donc le simple rhume de cerveau, qui n'est pas ce que nous essayons de régler dans cette pandémie. Nous avons donc parcouru le globe pour trouver un laboratoire accrédité doté d'un niveau 3 de biosécurité, qui pourrait faire l'essai commercial pour nous. C'est avec son aide que nous l'avons trouvé. Et nous avons prouvé que nous pouvons tuer Sars-CoV-2, le virus qui cause la COVID-19, en moins de 10 minutes avec un effet résiduel de jusqu'à 24 heures. Une vérification extraordinaire de notre technologie. »

L'histoire de Giancarlo est un vibrant rappel, celui de s'ouvrir aux diverses façons dont les possibilités prennent forme au rythme de l'évolution de l'entreprise de technologie. Même si Intelligent Fabric Technologies possédait un agent désinfectant, le moment de le commercialiser n'était pas opportun car ils voulaient en conserver la propriété et le commercialiser comme étant le leur. Réaliser une vision peut vouloir dire être rapide et capable de faire volte-face. Mais ça peut aussi vouloir dire être patient et attendre qu'une occasion se présente par elle-même.

« On dit que la technologie est le moteur de la reprise. Je pense que la technologie force tout le monde à évoluer à un rythme tel que les entreprises [traditionnelles] doivent devenir des entreprises de technologie», précise Jeff.

Giancarlo poursuit :

« On essaie d'observer la situation du marché et comment on pourrait faire mieux. On cherche de nouveaux domaines, de nouvelles choses, des tendances qui émergent. […] On cherche des produits déjà présents qui ont besoin d'un coup de pouce et qu'il faut orienter vers l'avenir en les rendant durables et plus efficaces. Plutôt que d'accepter le statu quo ».

Cet engagement envers l'innovation a changé la donne pour Intelligent Fabric Technologies.

« Nous sommes sûrs que la COVID-19 est là pour rester. Ses répercussions ont été dramatiques. Alors qu'on parlait d'antiviraux pour les bateaux de croisière et les environnements médicaux, il est désormais question de fabriquer des pantalons de yoga antiviraux. C'est dire toute l'importance du catalyseur que les événements récents ont constitué pour notre entreprise.

« On part de l'objectif A et ça finit par un produit qui nous donne l'objectif B ou C, ou même Z. On considérait une technologie dont on espérait faire un hydrofuge durable et sans chlore pour les textiles. En fin de compte ce sera un excipient pour notre produit antiviral PROTX2 AV qui nous permettra de créer un revêtement actif sur n'importe quelle surface. On pourra entrer dans un cinéma ou un stade et couvrir toutes les surfaces d'un antiviral actif qui dure de six à douze mois entre les applications. C'est là-dessus que nous travaillons maintenant. Ce n'est pas ce que nous entendions faire. C'est simplement la surprise fantastique qui émerge de toutes ces innovations. »

Giancarlo ajoute une mise en garde stratégique :

« Nous avons conçu un grand nombre de nos technologies, surtout antimicrobiennes et antivirales, pour que le mécanisme d'action ne crée aucune adaptation microbienne. On le sait, le virus de la COVID-19 est en mutation, et il s'avère que notre technologie le tue toujours peu importe les mutations actuelles.

Jamie Barron suggère que l'innovation peut se construire :

« J'ai parlé récemment avec le directeur des maladies infectieuses d'un hôpital et il était question de savoir si l'innovation pourrait les aider à relever leurs défis. J'ai appris qu'ils étaient confrontés presque tous les jours à de nouveaux problèmes et nouveaux défis qu'ils essayaient de régler. Le modèle d'innovation traditionnel, au moyen duquel les entreprises présentent leur portefeuille, peut aider ou pas. Nous pourrions plutôt aider les hôpitaux en leur demandant de nous décrire leurs dix plus importants problèmes, après quoi nous pourrions chercher pour eux une solution participative. Il se pourrait que dans sept cas sur 10 il existe une entreprise ou une solution qui a du sens. Puis on pourrait les brancher sur la solution parce que nous connaissons l'écosystème et il y a des moyens de faire ça.

Par contre, certains cas pourraient être insolubles. Or nous n'avons pas deux ans pour les régler. On pourrait peut-être y trouver une solution participative, disons telle ou telle compagnie pour le problème X, tel bailleur de fonds, tel expert-conseil, bref, une solution pour l'hôpital. Et si ça promet on peut essayer d'aller de l'avant. C'est un modèle d'innovation différent. Une façon de déployer des solutions rapidement là où elles n'existent pas. Si ça fonctionne, l'hôpital dispose plus vite de la solution et les autres intéressés peuvent constater une occasion commerciale qu'une entreprise peut apporter à d'autres. Enfin, il s'agit de raccourcir le cycle en matière d'innovation, d'idéation et de connectivité dans l'arène du marché.

Établir une fondation pour innover

« L'innovation est un thème commun de notre bassin de clients, précise Deann Young, qui est aux commandes du mentorat en leadership à BDO Canada.

« Nous considérons l'innovation du point de vue de la curiosité, de la conscience de soi et du leadership en matière de changement. Innover, ça veut dire modifier sa façon de travailler pour atteindre quelque chose de nouveau, collaborer pour penser autrement et rassembler les idées pour perturber le statu quo. Un état d'esprit, ou une perspective, en est une part importante, à savoir comment on envisage le monde, les défis, nous-mêmes ».

« Persévérez malgré les difficultés, trouvez des façons d'innover en présence de déficiences dans le marché actuel et pensez de manière créatrice aux occasions qui sont devant vous, explique Giancarlo. Évitez le non catégorique. Cherchez plutôt une autre façon de réaliser éventuellement la même chose, mais peut-être autrement. »

Giancarlo suggère que les entreprises en croissance rapide axées sur l'innovation peuvent gagner à garder en tête la persévérance : « Nous avons très, très souvent pensé avoir gravi la montagne jusqu'au sommet seulement pour être inondés par une averse, se retrouver dans un glissement de boue et atterrir de l'autre côté. Alors, bien sûr, la persévérance. Votre parcours sera parsemé de toutes sortes de défis, gros et petits. J'ai toujours trouvé que la clé pour réussir est de continuer, peu importe les difficultés ou les périodes mornes. Ne lâchez pas, baissez la tête et foncez. Vous arriverez à bon port. Ce fut la valeur numéro un pour moi, bien certainement. »

Il ajoute : « Mon mot d'ordre a toujours été d'embaucher des gens plus intelligents que moi. Quand on s'entoure de gens brillants, le résultat est en général positif. »

C'est indéniable, le besoin de continuer d'innover est propre aux entreprises technos en expansion. Rester curieux, suivre ses instincts et s'ouvrir au changement peut faire toute la différence entre changer au rythme des marchés et changer de marchés. Plusieurs de nos contributeurs sont d'accord : même si votre entreprise techno peut évoluer dans plusieurs directions, ne perdez jamais de vue votre vision fondamentale. Avec elle, vous resterez propriétaire de votre parcours d'expansion.

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