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Pénurie de main-d’œuvre dans le secteur du camionnage :

Autres conséquences de la covid-19

Article

En février 2020, le secteur canadien du camionnage faisait face à une pénurie de main-d'œuvre laissant 20 000 postes vacants. On s'attend à ce que ce nombre passe à 50 000 d'ici 2024 (en anglais), ce qui aura une incidence sur la demande, la productivité de la main-d'œuvre et l'attrait de nouveaux talents. Les besoins des consommateurs et le nombre d'achats en ligne étaient plus élevés que jamais, l'économie était active et le taux de chômage était raisonnablement bas partout au pays. Puis la pandémie de COVID-19 est arrivée. En l'espace de quelques semaines, plus d'un million de Canadiens ont perdu leur emploi et ont dû s'organiser pour survivre dans cette nouvelle normalité. Bien que certains secteurs aient réussi à prospérer pendant la crise, la plupart des entreprises ont dû procéder à des mises à pied, réduire le travail ou mettre un terme à leurs activités. Malheureusement, les entreprises de camionnage n'ont pas été épargnées.

Incidence sur le secteur du camionnage

Les perturbations liées à la COVID-19 ont polarisé le secteur du camionnage. Bien que ce secteur ait été désigné comme essentiel et exempté de nombreuses restrictions, les camionneurs qui approvisionnaient des entreprises ou transportaient des biens non essentiels se sont soudainement retrouvés cloués sur place pour une durée indéterminée. Ceux qui ont eu la chance de continuer à travailler ont dû composer avec des conditions de travail encore plus difficiles : nombre restreint de toilettes, options de restauration limitées et mesures de quarantaine supplémentaires à leur retour. En cette période de reprise et de croissance post-COVID, où ces travailleurs en sont-ils? Les camionneurs reprendront-ils simplement la route comme avant ou les exploitants chercheront-ils de nouvelles solutions pour répondre à leurs besoins en matière de main-d'œuvre?

Pour les propriétaires d'entreprise dont les revenus dépendent de la livraison de marchandises par camion, une diminution du nombre de camionneurs retournant au travail aura des répercussions notables. Cela ne fera qu'aggraver la pénurie de camionneurs actuelle, même lorsque l'économie reprendra son rythme habituel.

Les camions sans chauffeur sont-ils la solution?

La mise au point et le déploiement de camions sans chauffeur constituent un important élément perturbateur pour le secteur du camionnage. Malgré les coûts initiaux, l'utilisation de véhicules autonomes améliore les délais de livraison et pourrait résoudre les enjeux liés à la main-d'œuvre. Les camions sans chauffeur ont connu du succès dans des climats plus stables, mais cette tendance est-elle viable au Canada? Peuvent-ils faire face aux conditions météorologiques imprévisibles et fluctuantes du pays?

Pas encore tout à fait. Pour l'heure, les entreprises canadiennes de camionnage ont toujours besoin de personnes au volant pour pouvoir poursuivre leurs activités.

Recrutement de talents

Puisque peu de jeunes canadiens choisissent de faire carrière dans les secteurs du transport et du camionnage, la pénurie de main-d'œuvre s'aggrave depuis des années. Outre l'incidence de la COVID-19 sur le marché du travail, la recherche et la rétention de talents continueront de s'ajouter aux défis en constante évolution. Heureusement, le gouvernement apporte son soutien au secteur par l'entremise d'incitatifs à l'augmentation des salaires, d'exigences en matière de formation sur la sécurité et d'initiatives en matière d'immigration visant à inciter les travailleurs étrangers à choisir ce métier.

C'est généralement le gouvernement fédéral qui gère les programmes d'immigration, mais les provinces peuvent créer des occasions d'immigration supplémentaires afin de répondre à leurs propres besoins en matière de main-d'œuvre. Il y a certains recoupements entre les provinces en ce qui a trait, par exemple, aux technologies de l'information et aux travailleurs hautement qualifiés, mais le camionnage longue distance fait partie du programme de toutes les provinces. Cela montre clairement l'importance de la pénurie de main-d'œuvre qui se fait sentir partout au pays et la lutte constante qui est menée pour tenter d'y remédier.

Les critères d'admissibilité varient d'une province à l'autre, mais la plupart d'entre elles exigent que les candidats aient de l'expérience en camionnage, au Canada ou à l'étranger, des compétences linguistiques minimales et une offre d'emploi au Canada. Les employeurs doivent également répondre à certains critères de base, soit être en activité depuis un certain nombre d'années, employer une main-d'œuvre majoritairement canadienne et réaliser des revenus annuels minimaux précis.

L'immigration continue d'être un mécanisme efficace pour répondre à la forte demande de talents, malgré des temps de traitement plus longs et des quotas plus faibles que pour les domaines professionnels et ceux qui demandent des compétences pointues. Il s'agit néanmoins d'un bon point de départ.

L'équipe des Services-conseils en immigration de BDO peut aider les entreprises à bien comprendre les divers programmes et exigences afin de trouver ce qui convient le mieux à leurs besoins. Grâce à un soutien de bout en bout, les gestionnaires de parcs de véhicules peuvent tirer parti des programmes provinciaux pour recruter de nouveaux camionneurs, demeurer concurrentiels et poursuivre leurs activités.

*L'Alberta a supprimé la catégorie des travailleurs semi-spécialisés, qui comprenait les camionneurs longue distance, en juin 2018 (en anglais).

L'Ontario a ajouté le transport routier longue distance à son volet Compétences recherchées en juillet 2019.

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