L'actualité économique insiste sur le climat d'incertitude, le risque de pertes et le ralentissement de l'économie apportés par la prolongation de la pandémie mondiale, qui se traduiront par une crise économique et sanitaire continue.
Devant les premiers bouleversements causés par la COVID-19, les entreprises se sont concentrées sur la trésorerie et les liquidités, c'est-à-dire sur leur survie. Les signes d'une possible reprise économique ont accru l'intérêt pour les occasions d'acquisition qui permettront de prospérer dans le nouveau contexte, notamment par le renforcement de la chaîne d'approvisionnement ou de l'intégration verticale, la mise à l'échelle pour maintenir les coûts au plus bas et l'utilisation des nouvelles technologies.
L'optimisme est au rendez-vous pour les entreprises qui ont pu survivre à la première vague de la crise mondiale, plus particulièrement celles qui jouissent d'une bonne capitalisation ou qui auront peu de dettes après la COVID-19.
Des occasions de croissance externe et d'expansion se présentent.
« Nous avons bénéficié d'un marché des fusions et acquisitions solide pendant près d'une décennie », indique le chef national des Services en financement d'entreprises de BDO, Michael Morrow.
« La réorientation du marché est épisodique, et si vous souhaitez repositionner votre entreprise ou en accélérer la croissance, le marché actuel est assurément propice à l'achat. Une telle occasion ne se présente que très rarement dans l'histoire. Cette chance n'arrive qu'une fois tous les dix ans. De nombreuses entreprises qui souhaitaient faire des acquisitions se voyaient exclues de ce marché par la concurrence. Dans le contexte actuel, la concurrence est moins féroce, les évaluations sont plus réalistes et les entreprises qui privilégient une approche à long terme et font des acquisitions stratégiques seront prospères. C'est ainsi que je décris les débouchés actuels à nos clients »
michael morrow
Il ajoute : « Je crois que nous entamons la phase de reprise. L'économie et les dynamiques commerciales sous-jacentes se concrétisent et sont plutôt positives. Le contexte actuel est donc propice aux acquisitions, par opposition à un marché caractérisé par une concurrence élevée. Cette conjoncture favorable ne sera toutefois pas de longue durée. C'est une question de mois et non d'années. Je crois qu'un retour du balancier est imminent. Les tendances du marché sont devenues nettement plus avantageuses au cours des derniers mois. Si la situation perdure, le marché des fusions et acquisitions pourrait connaître un rendement assez solide au cours de la deuxième moitié de cette année et l'année prochaine. Nous pourrions retrouver ensuite un marché des acquisitions plus volatil, coûteux et concurrentiel.
Après plusieurs mois à se concentrer sur la réponse et la résilience, la nouvelle normalité se caractérisera par la réorientation et la croissance.
Il faut agir maintenant.
Établir des stratégies qui correspondent à la nouvelle normalité
« L'immobilisme n'est pas une stratégie viable pour assurer sa réussite », indique Michael.
Mark Herndon et John Bender lui donnent raison dans leur article publié le 10 juin 2020 dans le Harvard Business Review, « What M&A Looks Like During the Pandemic » : « Pour être en mesure de mener à bien des opérations de fusion-acquisition en temps de crise et de reprise économique incertaine, et ce, à toutes les étapes de l'opération et pour toutes sortes de scénarios, il faudra faire appel à un niveau de capacité interne de fusions-acquisitions supérieur à ce qui est actuellement en place dans de nombreuses entreprises. » (Traduction libre)
« BDO aide les propriétaires et les équipes de direction à repenser leur stratégie. De quelles ressources ont-ils besoin afin de concrétiser leur vision pour leur entreprise? Peuvent-ils le faire à l'interne ou doivent-ils le faire à l'externe par la voie d'une possible acquisition? Diverses options d'acquisitions peuvent être envisagées. Plus une entreprise est semblable à l'entreprise acquéreuse, moins le risque est élevé. Ainsi, advenant qu'une entreprise acquéreuse achète une entreprise ayant un marché et une clientèle analogues, sa connaissance du secteur n'est plus à prouver. »
michael morrow
C'est donc une acquisition de base, c'est-à-dire qu'elle vise les principaux concurrents d'une entreprise. Le souhait d'éliminer un concurrent ou de prendre de l'expansion pourrait motiver ce choix. Vous pourriez être tenté de vous dire : « Nous pourrions très bien le faire nous-mêmes. Cela demandera peut-être tout simplement du temps. » Lorsque les propriétaires d'entreprise et les équipes de direction passent des acquisitions de base aux acquisitions adjacentes ou aux acquisitions transformationnelles, la difficulté grandit. En effet, il faut mettre à contribution des compétences, des mentalités et des relations bien différentes. S'ils peuvent les façonner eux-mêmes, le processus peut être long et risqué. Il vaut mieux faire une acquisition et avoir la certitude d'avoir en main les clés de son succès. Ainsi, il faut se demander s'il est logique de faire une acquisition en fonction de l'orientation à prendre (ajouter des ressources adjacentes, des occasions de transformations, des aptitudes et d'autres capacités) et, le cas échéant, se demander si cette acquisition nous permettra d'arriver à nos fins. Chez BDO, nous pouvons aider les propriétaires d'entreprise et les équipes de direction en leur fournissant les cadres conceptuels et les idées dont ils ont besoin. »