Si, comme c'est le cas pour de nombreux organismes sans but lucratif, vous vous sentez dépassé par les défis que le climat de la pandémie a entraînés, fusionner pour créer une organisation encore plus solide et plus pertinente pourrait être la bonne solution.
À mesure que les organisations songent à l'avenir et qu'elles amorcent leur planification stratégique, nous explorons les principaux facteurs que les OSBL doivent considérer en vue de réussir une fusion par création d'une société nouvelle.
Pourquoi deux (ou plus) devraient-ils ne faire qu'un?
Qu'il s'agisse de fusion, d'unification ou de consolidation, dans le secteur des organismes sans but lucratif tous les chemins mènent à la même destination, à savoir fusionner deux organisations ou plus pour n'en faire qu'une. Plus précisément, dissoudre les conseils d'administration des organisations concernées pour en établir un nouveau.
En général, aucune somme ne change de mains et la nouvelle organisation remplaçante assume plusieurs dossiers : membres, équipe, actifs et responsabilités, y compris toute location à bail. Tout fait désormais partie de la nouvelle entité.
Pour de nombreuses organisations, joindre leurs forces est l'occasion incroyable de rehausser leur mission, réunir leurs ressources et maximiser leur impact sur les collectivités qu'elles desservent. Il arrive aussi que le gouvernement ou des subventionneurs demandent une fusion pour éviter de dédoubler les services et pour minimiser les coûts. Ça peut aussi être une bouée de sauvetage suivant une catastrophe.
La réussite de ces collaborations dépend du chemin parcouru pour y arriver et de la mesure dans laquelle les organisations comprennent les défis culturels et opérationnels que ce type de mariage implique avant même de préparer leur fusion.
Sommes-nous faits l'un pour l'autre?
Tout comme le mariage, l'unification ne se fait pas du jour au lendemain. Trouver le bon partenaire peut prendre beaucoup de temps. De nombreuses étapes de diligence raisonnable amènent les deux organisations à se connaître : réunions avec la direction et les deux conseils, revue et analyse de l'information, examen des similitudes et différences, en général avec l'aide d'un conseiller ou celle du comptable ou de l'avocat de l'entité.
Les éléments à considérer sont nombreux, par exemple les problèmes de relève, le coût des technologies, l'augmentation des règlements et la conformité. Les OSBL doivent accorder une attention toute particulière aux risques et obligations du partenaire éventuel, comme un litige en cours ou des dettes impayées.
Les questions régionales et la taille de l'organisation pourraient être un autre facteur, surtout quand une organisation plus petite a des liens avec sa collectivité, des connections personnelles et des donateurs, ce que des organisations de plus grande taille pourraient ne pas avoir.
Évaluer d'emblée ces questions de même que les cultures organisationnelles va rapporter gros pour harmoniser les conseils, redéfinir les rôles de la direction et du personnel tout en tenant compte des redondances afin de réaliser en bout de ligne les objectifs du court et du long terme.
Avec quels atouts arrivons-nous?
Le parcours vers l'unification est souvent jonché d'embûches et de terrains inexplorés. Aussi, les membres du conseil, la direction et les cadres doivent être dotés d'un éventail diversifié de compétences pour gérer la planification stratégique et la transition.
La collaboration et l'empathie sont les principales aptitudes de leadership voulues parce qu'une fois à la table, tout est négociable. La capacité de présenter et de soutenir l'unification en tant qu'occasion pour les deux conseils est essentielle. Le chef qui sera le directeur général de la nouvelle organisation unifiée devra avoir la compassion et la compréhension nécessaires pour intégrer et harmoniser les deux groupes avec succès.
Du côté technique, la présence d'une équipe chevronnée peut aider à réunir des systèmes de logiciels de comptabilité potentiellement différents et assurer un mélange harmonieux des besoins en matière de services administratifs afin que l'organisation soit financièrement sûre et protégée contre les perturbations pendant et après la fusion.
Un des plus grands atouts pour faire progresser une fusion réussie est une stratégie détaillée qui renferme des étapes et des activités bien précises. Quand il suit un plan complet qui évite les obstacles à l'unification, l'OSBL se trouve en meilleure posture pour réaliser sa mission et assurer que les services qu'il offre à la collectivité sont encore plus solides.
BDO peut aider
Vous songez à une fusion pour votre organisation? Les conseillers de BDO ont une compréhension approfondie de la gestion du changement, de la transition et de la relève pour préparer l'unification de votre OSBL et vous aider tout au long du processus.