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Pourquoi les organismes sans but lucratif (« OSBL ») ne peuvent-ils pas se permettre de rester en marge de l’intégration...

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Dans le contexte actuel de concurrence accrue parmi les OSBL en vue d'obtenir du financement, des approches novatrices permettant l'apport de changements positifs et la croissance durable doivent être en tête des priorités de tout dirigeant.

Une manière directe de créer de la valeur consiste à intégrer pleinement les facteurs ESG aux stratégies et à l'éthique organisationnelle.

À ce jour, la majorité des discussions sur les facteurs ESG portaient principalement sur les entreprises à but lucratif. Or, puisque la durabilité gagne en importance dans le monde, l'intégration de ces facteurs n'est plus considérée comme un atout, mais plutôt comme un impératif stratégique visant à agir de façon morale, à améliorer le rendement global et à assurer un meilleur avenir.

Que sont les facteurs ESG?

Les facteurs ESG renvoient à un ensemble de principes divisés en trois volets sur lesquels les organisations devraient s'appuyer pour prendre des décisions et améliorer leur responsabilité sociale. Les trois composantes se définissent généralement ainsi :

Environnement
  • Stratégie climatique
  • Gestion de l'environnement
  • Gestion des ressources
  • Gestion de l'énergie
  • Risques liés à l'eau et incidences connexes
Société
  • Diversité et inclusion
  • Santé et sécurité
  • Droits de la personne
  • Répercussions sociales du portefeuille de produits
  • Répercussions sur les collectivités locales
Gouvernance
  • Éthique et conformité
  • Lutte contre la corruption
  • Corruption
  • Indépendance du conseil d'administration
  • Gestion de la chaîne d'approvisionnement
  • Rémunération
  • Programmes de dénonciation
  • Lobbying
  • Imposition

Bien que le climat soit souvent considéré comme un enjeu environnemental, ses répercussions sont beaucoup plus vastes. Dans son rapport sur les dimensions sociales des changements climatiques intitulé Social dimensions of climate change, la Banque mondiale établit que le climat est étroitement lié à différentes formes d'inégalité à l'échelle planétaire. Elle révèle également que les personnes les plus vulnérables font face de façon disproportionnée aux problèmes qui en découlent, tels que des événements extrêmes, des effets nuisibles sur leur santé, l'insécurité alimentaire, le manque de sécurité de leurs moyens de subsistance, le manque de disponibilité de l'eau et des répercussions négatives sur leur identité culturelle.

Quatre raisons pour lesquelles les OSBL devraient accorder de l'importance aux facteurs ESG

Peu importe la structure organisationnelle, l'étape du cycle de vie ou le modèle de revenus, la croissance requiert l'adoption d'une stratégie efficace en matière de facteurs ESG. Évaluer son rendement aujourd'hui et créer un plan solide pour demain peut aider votre OSBL de quatre façons :

La réussite d'une organisation dépend de sa capacité à mener sa mission de façon progressiste, à s'adapter aux besoins changeants de ses parties prenantes et à perfectionner son programme opérationnel de façon novatrice.

Les attentes des parties prenantes changent rapidement au fur et à mesure que les donateurs, les membres du personnel et les bénévoles intègrent les facteurs ESG à leurs valeurs fondamentales. Si les OSBL souhaitent persuader les philanthropes que leurs dons seront utilisés à bon escient, un programme efficace qui intègre les facteurs ESG n'est pas seulement un atout, mais un gage de crédibilité et d'intégrité.

Au Canada, les OSBL sont à la base de l'économie du pays, tant par leur incidence positive sur les communautés que par le fait qu'ils emploient plus de 2,5 millions de Canadiens. Or, ce secteur n'a pas été épargné par la « Grande démission » et fait face aux mêmes enjeux que le secteur privé, soit l'attraction, la rétention et le perfectionnement des meilleurs talents.

Les membres du personnel, de même que les bénévoles, préfèrent travailler au sein d'organismes de premier plan qui reconnaissent l'importance d'un programme intégrant les facteurs ESG pour maintenir et générer un rendement organisationnel durable.

Les millénariaux et la génération Z, qui constitueront bientôt les trois quarts de la main-d'œuvre, désirent travailler pour une organisation qui comprend l'importance de bâtir un avenir meilleur, qui y accorde de la valeur et qui s'efforce d'y parvenir, et non pas uniquement dans le cadre de sa mission, mais également dans le cadre d'une stratégie responsable, transparente et exhaustive en matière de facteurs ESG.

Selon l'étude menée en 2020 par GlobalData auprès des consommateurs pour le compte de Market Pulse, les clients sont plus enclins à payer un supplément pour soutenir une cause ayant un lien avec le développement durable, 81 % d'entre eux se disant prêts à débourser davantage pour des produits qui appuient les efforts de protection de l'environnement.

Au même titre que les consommateurs dont les décisions d'achat sont influencées par les facteurs ESG, les donateurs s'intéressent dorénavant davantage à la manière dont une organisation exerce ses activités qu'à sa mission. En adoptant de façon précoce les stratégies en matière de facteurs ESG, les OSBL peuvent sortir du lot et se distinguer pour leur engagement à l'égard de la durabilité.

C'est le cas, par exemple, dans le milieu de l'enseignement supérieur, où une association visant à promouvoir le développement durable, l'Association for the Advancement of Sustainability in Higher Education (« AASHE »), a vu le jour, témoignant ainsi de l'importance grandissante accordée à cet enjeu. Plus de 1 080 établissements se sont inscrits au système de suivi, d'évaluation et de notation de la durabilité de l'AASHE afin d'autoévaluer leur rendement en matière de développement durable. Cela indique clairement que les universités et les collèges perçoivent la transparence comme un facteur leur permettant de se distinguer auprès des étudiants et des donateurs potentiels.

Les membres du conseil d'administration issus du monde des affaires peuvent mettre à contribution leur expérience et leur optique différentes en matière de facteurs ESG. Pour tirer profit de ces compétences, le profil des administrateurs recherché change : les comités de sélection recherchent stratégiquement des membres dont l'expérience s'étend au-delà de la gouvernance traditionnelle et fait état d'un esprit d'initiative en vue de régler concrètement des enjeux sociaux et climatiques.

Comme les entreprises accordent de plus en plus d'importance aux questions liées aux facteurs ESG, les membres du conseil d'administration sont davantage conscientisés aux dommages que pourrait subir leur réputation s'ils s'associent à une organisation qui ne produit pas d'information en matière de durabilité.

« Les membres du conseil d'administration doivent adopter une façon de penser qui est axée sur les facteurs ESG, c'est-à-dire que les membres expérimentés, tout comme ceux nouvellement nommés, doivent reconnaître clairement l'importance des facteurs ESG et faire preuve d'une grande curiosité ainsi que d'un fort engagement à l'égard de l'apprentissage », explique Miranda Hubbs, directrice d'entreprise et vice-présidente de la Croix-Rouge canadienne.

Selon Mme Hubbs, il ne suffit pas de compter sur un ou deux membres possédant ces compétences : il faut que l'ensemble des membres en possèdent et qu'ils aient la volonté de faire appel à des experts et d'entendre d'autres points de vue de manière à avoir des discussions constructives.

Comment BDO peut-il vous aider?

Notre équipe peut vous aider à cibler les occasions d'innover du point de vue environnemental, social et de la gouvernance et à mettre en place un plan visant à établir les changements qualitatifs et quantitatifs nécessaires pour vous positionner à titre de chef de file du secteur en matière de facteurs ESG.

Pour entamer ou améliorer votre parcours vers la durabilité, communiquez avec nos chefs des Services au secteur des organismes sans but lucratif et des Services en développement durable.

Kelly Hagen, associée et chef nationale, Services au secteur des organismes sans but lucratif

Steph Fox, directrice principale, Services en développement durable, et chef, sous-secteur des organismes de bienfaisance et des fondations

Cet article fait partie d'une série conçue pour aider les OSBL à régler leurs problèmes les plus pressants et à tirer profit d'occasions qui contribueront à leur croissance future

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